(Moscou) L’un des défenseurs des droits de la personne les plus célèbres de Russie et figure de la dissidence à l’époque soviétique, Sergueï Kovaliov, est décédé à l’âge de 91 ans, a annoncé sa famille lundi.

Lauréat en 2009 du prix Sakharov du Parlement européen, Sergueï Kovaliov a été l’un des meneurs du mouvement prodémocratie en URSS et a passé sept années en camp dans les années 1970-1980 pour « activités antisoviétiques ».

Après la dissolution de l’Union soviétique, il avait été une voix critique de la première guerre de Moscou en Tchétchénie et de l’autoritarisme croissant du système mit en place par le président Vladimir Poutine à partir des années 2000.

Biologiste de formation, premier émissaire du président russe Boris Eltsine pour les droits humains et l’un des auteurs de la Constitution russe, il a également été député.

Son fils Ivan Kovaliov a indiqué sur Facebook que son père était décédé « dans son sommeil » lundi matin.

L’organisation russe de défense des droits de la personne Memorial, dont il a été président, a salué la mémoire d’un homme que « s’est toujours battu […] en faveur des droits de la personne, contre la guerre en Tchétchénie, contre la violence et les mensonges ».

« Sergueï Adamovitch nous manquera à tous égards : en tant qu’ami aimé de longue date, compagnon intrépide, intellectuel et conseiller, fidèle à l’idée des droits de la personne toujours et en tout, dans la guerre et dans le civil, dans la politique et dans la vie quotidienne », a ajouté Memorial.