(Montréal) Le Canada a marqué, pour la première fois officiellement dimanche, le « Jour de l’émancipation » qui commémore l’entrée en vigueur en 1834 de la loi sur l’abolition de l’esclavage dans l’Empire britannique.

La Chambre des communes et le Sénat canadien avaient voté à l’unanimité en mars dernier pour souligner cette date et désigner le 1er août comme Jour de l’émancipation au Canada.

« Aujourd’hui, nous reconnaissons et honorons les personnes d’ascendance africaine pour leur courage, leur détermination et leur résilience face aux effets dévastateurs de la traite transatlantique », a déclaré le premier ministre Justin Trudeau dans un communiqué, notant que cette journée « représente le point culminant de décennies d’activisme au sein des communautés noires et alliées ».

C’est le 1er août 1834 qu’est entré en vigueur le « Slavery Abolition Act », adopté l’année précédente par le Parlement britannique. La loi libérait de l’esclavage quelque 800 000 personnes d’origine africaine dans la majeure partie de l’Empire, y compris dans le Haut-Canada, le Bas-Canada et la Nouvelle-Écosse.

Cette date était déjà commémorée depuis longtemps dans des communautés afro-canadiennes au Canada, mais c’est la première fois que cette journée est reconnue au niveau national. L’Ontario marque officiellement le Jour de l’émancipation depuis 2008 et la ville de Vancouver, depuis l’an dernier.

« Malgré l’abolition de l’esclavage, il y a près de deux siècles, l’héritage du racisme envers les Noirs est toujours présent aujourd’hui, ancré dans nos institutions, nos politiques et nos pratiques », a déploré le premier ministre en réaffirmant son engagement à « lutter contre le racisme envers les Noirs, la discrimination raciale et l’intolérance ».

M. Trudeau a fait valoir que cette journée était aussi « l’occasion de célébrer les réalisations des Canadiens noirs » en appelant ses compatriotes à « réfléchir aux contributions des Canadiens noirs, à en apprendre davantage sur l’histoire du Jour de l’émancipation et à s’opposer au racisme ».

Avec La Presse Canadienne