Québec consacrera 25,8 millions de dollars à des services adaptés pour s’attaquer aux problèmes de violence conjugale dans les communautés autochtones.

L’annonce a été faite ce matin par la vice-première ministre Geneviève Guilbault. Elle s’inscrit dans le « plan d’urgence » que mène le gouvernement Legault depuis le début de l’année pour éliminer la violence conjugale. De cette somme, 9,8 millions iront aux différents services de polices autochtones afin de les aider à répondre aux problèmes de violence conjugale dans les réserves et les villages nordiques. On veut ainsi pallier le manque de ressources des communautés les moins populeuses.

Une enveloppe de 6 millions permettra aussi de créer des « initiatives de thérapie et de guérison culturellement adaptées » pour l’entourage des victimes de violence conjugale. La ministre de la Condition féminine, Isabelle Charest, a dit vouloir s’attaquer aux racines du problème en plus d’en réparer les conséquences. « Pour que ça fonctionne, il faut inclure l’ensemble des personnes impliquées dans la violence conjugale, et ça, ça comprend les hommes », a-t-elle souligné.

Enfin, 10 millions seront consacrés à établir au Nunavik quatre maisons de soutien et d’hébergement pour les femmes victimes de violences conjugales. Les représentants de la communauté inuite pourront décider eux-mêmes de certains paramètres du projet, notamment les villages où seront créées les nouvelles installations et la manière dont sera utilisé le budget.

Toutes ces initiatives se feront en étroite collaboration avec les Autochtones eux-mêmes, dans un souci de conformité avec les pratiques culturelles de chaque nation. « On veut laisser les Premières Nations décider de ce qu’elles veulent et ce qui est bon pour elles », a souligné le ministre des Affaires autochtones, Ian Lafrenière.