(Vancouver) La Cour suprême de la Colombie-Britannique a accédé à la requête de Meng Wanzhou et a reporté la dernière étape des audiences d’extradition, qui devait s’amorcer lundi prochain.

La juge en chef adjointe, Heather Holmes, a déclaré mercredi qu’elle présentera bientôt par écrit les motifs de sa décision et qu’une date de reprise des procédures sera fixée plus tard.

Les audiences devaient commencer lundi, mais les avocats de Mme Meng ont plaidé qu’ils avaient besoin de plus de temps pour examiner des documents liés à cette affaire et obtenus récemment grâce à une décision d’un tribunal de Hong Kong.

Ils ont donc demandé lundi à la juge Holmes, qui préside l’affaire depuis des mois, d’ajourner la procédure jusqu’au 3 août – un report qui, selon eux, laisserait aussi le temps à la troisième vague de COVID-19 en Colombie-Britannique de se calmer un peu.

Les avocats du procureur général du Canada ont plaidé que rien ne justifiait de retarder les procédures dans cette affaire très médiatisée, surtout compte tenu de l’intérêt public.

Mme Meng, directrice financière du géant chinois des télécommunications Huawei, a été arrêtée à l’aéroport de Vancouver en décembre 2018 à la demande des États-Unis, pour faire face à des accusations de fraude liées aux sanctions américaines contre l’Iran – ce qu’elle et l’entreprise Huawei nient.

Une téléconférence a été prévue mercredi prochain, le 28 avril, avec les avocats des deux parties afin de déterminer une nouvelle date pour la reprise des audiences qui, selon la juge Holmes, devrait être « le ou vers le » 3 août.