(Ottawa) Le gouvernement fédéral regarde au-delà de la COVID-19 pour se préparer au prochain désastre à grande échelle — qu’il s’agisse d’une autre pandémie, d’un tsunami ou d’une cyberattaque.

Dans un avis publié mardi, Recherche et développement pour la défense Canada sollicite des propositions d’études, d’essais technologiques et de démonstrations afin d’identifier des idées prometteuses pour atténuer la gravité des catastrophes potentielles.

L’organisme, une branche de la Défense nationale, s’intéresse à des moyens de faire face à des évènements « peu probables à forte incidence » — des désastres qui n’arrivent pas souvent, mais qui ont des impacts durables et importants lorsqu’ils surviennent.

L’avis indique que ceux-ci se situent quelque part entre des évènements relativement courants tels que les inondations saisonnières et des risques hautement improbables tels qu’un astéroïde frappant la Terre.

On parle d’une pandémie, d’un tremblement de terre majeur, d’une catastrophe industrielle ou d’une attaque terroriste à grande échelle, mais aussi des menaces imprévues posées par l’adoption de nouvelles technologies.

En raison de leur rareté, les efforts visant à prévenir et à gérer de manière proactive ce type d’incidents ont tendance à ne pas recevoir beaucoup d’attention ni de ressources, « et il est prouvé que les gouvernements et les entreprises ne sont pas préparés à faire face à de tels évènements », indique l’avis.

Comprendre les menaces et comment s’y préparer améliorera la résilience du pays dans un monde post-pandémique, ajoute-t-il.

L’organisme exprime son intérêt pour deux problèmes mis en évidence par la COVID-19 : le désir de services sans contact et virtuels, et la nécessité de renforcer les chaînes d’approvisionnement fragiles, dont la circulation des marchandises à travers les frontières internationales.

« La pandémie de COVID-19 a eu des conséquences à l’échelle planétaire quant à la perception des risques. Elle a également mis en évidence les effets graves qu’un tel évènement peut avoir sur le bien-être social et économique d’un pays. »

En même temps, les développements mondiaux créent des dynamiques complexes qui rendent les sociétés plus vulnérables, note-t-on.

L’organisme recherche des propositions qui contribuent à comprendre ce que signifient des évènements rares, mais très importants pour :

– La sécurité humaine en matière d’énergie, d’alimentation, d’eau, de santé publique, d’environnement et d’économie ;

– S’assurer que les sociétés puissent rebondir après les catastrophes ;

– La communication avec le public sur les risques et les mesures prises par le gouvernement.

L’organisme souhaite également des idées de technologies précises pour renforcer la préparation aux risques biologiques, dont ceux résultant du changement climatique.

D’autres préoccupations concernent la préparation aux attaques chimiques, radiologiques et nucléaires, ainsi qu’aux perturbations accidentelles ou intentionnelles dans le cyberespace.

Les gouvernements canadiens sont responsables de nombreux services touchés par la pandémie, dont le contrôle des biens et des personnes aux frontières et dans les systèmes de transport, ainsi que les opérations de police, de lutte contre les incendies, de soins de santé et de sécurité, souligne l’avis.

« En même temps, les gouvernements et l’industrie sont tous deux confrontés à la nécessité de gérer et d’optimiser les effectifs virtuels », écrit-on.