Deux mosquées du Grand Montréal ont été victimes de vandalisme cette semaine.

Le Centre islamique communautaire, à Brossard, et la mosquée Masjid Makkah-Al-Mukkaramah, à Pierrefonds, ont déclaré à la police des actes de vandalisme qui se seraient déroulés respectivement les 17 et 19 octobre derniers.

Dans les deux cas, un individu se serait introduit par effraction à l’intérieur des mosquées, puis il aurait cassé des vitres et des fenêtres. La petite caisse du Centre islamique communautaire aurait aussi été volée. Des photos et des vidéos des dégâts ont circulé sur Twitter.

Selon des sources policières, des enquêtes ont été ouvertes pour les deux mosquées. Contactées par La Presse, les mosquées concernées n’ont pas commenté la situation.

Actes de violence en France

En France, l’attentat d’un professeur décapité pour avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves a été suivi d'actes de violence et de menaces à l’endroit de mosquées, notamment à Bordeaux et à Béziers.

« J’ai demandé aux préfets des départements concernés de protéger ces lieux de culte. De tels actes sont inacceptables sur le sol de la République », a tweeté mercredi le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

Au Canada, le Collectif Canadien Anti-Islamophobie (CCAI) a apporté son soutien à la communauté musulmane française sur Twitter. « Nous condamnons la récupération politique honteuse des derniers événements par le gouvernement #Macron […] Les musulmans de #France ne sont ni seuls ni isolés. »

Le Collectif Contre l’Islamophobie en France (CCIF) a lancé un appel, mardi, au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies au sujet de l’attitude du président français Emmanuel Macron envers les musulmans. « Depuis plusieurs années, le pouvoir en place développe une stratégie répressive de persécution, qui cherche à tuer politiquement toute contestation… au nom même de la liberté d’expression », a critiqué le CCIF dans un tweet.

Lors d’une déclaration publique, mardi, le président français Emmanuel Macron a promis « d’intensifier » l’action du gouvernement contre les partisans de l’islamisme politique, plus que jamais dans le collimateur des autorités.

Une première version de ce texte indiquait que pour le cas de Brossard, « tout portait à croire qu'il s'agit d'un crime haineux ». Nos excuses.

- Avec l’Agence France-Presse