(Ottawa) L’Aviation royale canadienne cherche à tirer profit des mises à pied qui ont ébranlé l’industrie aérienne dans le cadre de la crise de la COVID-19. Ses efforts connaissent un succès précoce, bien que très limité.

Une pénurie de pilotes d’expérience sévit depuis des années au sein de l’armée. Les commandants sont au bout du rouleau, faute d’un nombre suffisant d’aviateurs chevronnés pour mener des missions en plus de former de nouvelles recrues.

En décembre 2018, on faisait état d’un manque à gagner de 275 pilotes militaires.

Le gouvernement fédéral avait commencé à entreprendre des démarches pour tenter de ramener dans son giron certains des pilotes qui s’étaient réorientés dans le secteur de l’aviation civile.

Ces efforts ont redoublé d’intensité avec le lancement d’une campagne sur les réseaux sociaux au mois de mars, après que le nouveau coronavirus eut forcé les compagnies aériennes à clouer leurs appareils au sol et à mettre à pied des centaines de pilotes, suscitant l’espoir que certains pourraient choisir de renouer avec la stabilité des forces armées.

Résultat : quatre anciens aviateurs militaires se sont réenrôlés dans l’armée de l’air à temps plein, tandis que cinq autres ont accepté de s’y joindre en tant que réservistes à temps partiel.

Le processus de réenrôlement prend généralement plusieurs mois au minimum, indique la porte-parole de l’Aviation royale, Nora Amrane.

Bien que le retour de ces pilotes soit le bienvenu, la lieutenant Amrane précise que les forces aériennes recherchent toujours 149 aviateurs de plus.

Le manque à gagner est donc moins important qu’il y a un an et demi, mais la réduction de cet écart est attribuable à une restructuration qui a permis de revoir à la baisse les effectifs nécessaires, rapporte-t-elle.

Le taux d’attrition du personnel n’est pas comptabilisé sur une base mensuelle, donc on ignore pour l’instant s’il a été affecté par la pandémie.