(Toronto) La fausse alerte au sujet d’un incident à la centrale nucléaire de Pickering, en Ontario, en janvier, est le résultat d’une erreur humaine, mais le retard de près de deux heures dans l’annulation de cette alerte est dû à plusieurs problèmes systémiques, révèle un rapport.

L’alerte avait été diffusée — en anglais seulement — sur les téléphones portables, à la radio et à la télévision dans toute la province le dimanche 12 janvier, à 7 h 23. L’alerte a été annulée 1 heure 48 minutes plus tard, en anglais seulement.

L’officier de service au Centre provincial des opérations d’urgence est censé tester à la fois le système d’alerte et le « système de formation » lors des changements de quart de travail. Ce matin-là, l’officier a vérifié l’accès au système d’alerte réelle. Ensuite, il s’est exercé à lancer une alerte — mais il l’a fait sur le système réel plutôt que sur le système de formation, selon le rapport du directeur de Gestion des situations d’urgence Ontario.

L’officier a immédiatement réalisé son erreur et a demandé à ses superviseurs comment y remédier, mais personne n’était certain de savoir comment annuler l’alerte. Le rapport d’incident conclut à des lacunes dans les procédures de gestion des urgences, un manque de formation du personnel, un manque de connaissance du système national « En alerte » et des problèmes de communication.

La solliciteuse générale Sylvia Jones, responsable du système de gestion des situations d’urgence de l’Ontario, a reconnu les problèmes systémiques et a déclaré que des mesures avaient déjà été prises pour y remédier. « Comme je l’ai mentionné le 12 janvier, je suis sincèrement désolée pour cette alerte et l’anxiété qu’elle a causée à la population de la province, indique la ministre dans un communiqué. J’assure au public que nous faisons tout en notre pouvoir pour qu’une telle situation ne se reproduise jamais. »

Les autorités concernées ont « déjà mis en œuvre d’importantes mesures correctives dans des domaines clés, dont la planification, les procédures, l’exploitation, les communications et la formation du personnel », ajoute-t-elle.

Ces mesures correctives comprennent un étiquetage clair des messages de test dans le système d’alerte, nécessitant des informations d’identification distinctes pour les systèmes en direct et de formation, davantage de formation du personnel et l’établissement d’une nouvelle procédure pour un message de « fin d’alerte » en cas d’erreurs. Une nouvelle procédure est aussi en place pour veiller à ce qu’un message de fin d’alerte soit diffusé immédiatement lorsqu’une alerte d’urgence est lancée par erreur.

Par ailleurs, tous les modèles de message d’alerte, dont les messages de fin d’alerte, sont maintenant disponibles en français, indique le rapport d’enquête.