Une dizaine de militants ont bloqué des voies ferrées à Sainte-Anne-de-Bellevue, jeudi matin, pour manifester leur solidarité avec un groupe autochtone luttant contre un projet immobilier en Ontario. Le blocus ferroviaire a été levé sur l’heure du dîner après l’intervention des policiers montréalais.

« On était là dans l’objectif de faire un appel à l’action et la solidarité pour la défense des territoires et du vivant, indique Jennifer Raphaëlle, manifestante. On souhaite offrir de la visibilité à des mouvements des Premières Nations qui ont lieu en ce moment. »

Le groupe manifestait en soutien à «1492 Landback Lane», un campement de manifestants des Six Nations, en place depuis la mi-juillet, dans le but d’empêcher la construction de logements en bordure de la ville de Caledonia, en Ontario. « C’est un territoire qui est reconnu par traité au peuple Haudenosaunne et il a été vendu à une compagnie privée sans le consentement libre et éclairé de population », déplore Jennifer Raphaëlle, manifestante.

Vers 12 h 30, les policiers du SPVM se sont rendus sur les lieux et les manifestants ont accepté de quitter l’endroit, explique Mme Raphaëlle. « On a accepté de quitter les lieux, mais depuis une trentaine de minutes on se fait suivre par la police », mentionne-t-elle.

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Le 22 octobre dernier, un juge a accordé une injonction permanente contre la présence du campement. « La police de l’Ontario est venue pour appliquer l’injonction permanente ce qui a causé l’escalade des conflits », soutient Jennifer Raphaëlle. Des affrontements se sont produits entre les manifestants et la police provinciale de l’Ontario. Un porte-parole de la police a déclaré qu’un véhicule de police stationné avait été bombardé de pierres et de bois et les agents ont répondu en tirant une balle en caoutchouc et en utilisant un pistolet à décharge électrique contre une personne.

Les militants présents jeudi matin à Sainte-Anne-de-Bellevue affirment également leur solidarité envers différentes luttes, notamment le mouvement « Justice pour Joyce » et les droits de pêche des Mi’kmaq en Nouvelle-Écosse.