(Montréal) La mobilisation de la Marche mondiale des femmes se conclut chaque année avec un grand rassemblement, mais cette année, pandémie oblige, les féministes ont effectué leurs revendications sur le web.

À défaut de marcher à Terrebonne comme prévu, la Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes (CQMMF) a organisé une conférence de presse en ligne, samedi, pour annoncer que ses activités de mobilisation se prolongeraient jusqu’à l’automne 2021.

À ce moment-là, les organisateurs évalueront s’il est possible de tenir un évènement en tout respect des mesures sanitaires.

D’ici un an, la CQMMF tentera de sensibiliser la population à ses revendications en organisant des webinaires ou en distribuant des outils d’éducation populaire.

La CQMMF demande entre autres au gouvernement de hausser le salaire minimum à 15 $ pour aider les femmes à bas salaire, « ces anges gardiens », qui jouent pourtant un rôle crucial en temps de pandémie, plaide le groupe.

« Aujourd’hui, on trouve qu’il est absurde de reconnaître la valeur de ce travail-là sans lui accorder le salaire qui convient pour qu’une personne qui travaille à temps plein toute l’année puisse sortir de la pauvreté », a déploré Virginie Larivière, co-porte-parole de la CQMMF et organisatrice politique au Collectif pour un Québec sans pauvreté.

Ses membres militent aussi pour lutter contre la violence envers les femmes et le racisme dans toutes ses formes.

« Nous avons également souhaité mettre de l’avant nos revendications afin que des gestes concrets soient posés. On veut faire des gains. Messieurs, mesdames du politique, êtes-vous à l’écoute ? Entendez bien nos revendications », a déclaré Marie-Andrée Gauthier, co-porte-parole de la CQMMF et coordonnatrice générale du Réseau des tables régionales de groupes de femmes du Québec.