Le maintien après le 30 septembre de certaines primes versées à des employés du secteur public est loin d’être acquis, affirme la CSQ. Mais la FTQ, elle, affirme avoir reçu l’assurance que la rémunération de ses membres concernés ne diminuerait pas après cette date.

Ces primes, qui devaient arriver à échéance le 30 mars, avaient été prolongées pour six mois, soit jusqu’au 30 septembre, par l’ancien président du Conseil du trésor, Christian Dubé, puisque les négociations en vue du renouvellement des conventions collectives se poursuivaient.

Il s’agit de primes versées aux ouvriers spécialisés, aux psychologues, à ceux qui travaillent en hébergement et soins de longue durée et à ceux qui travaillent auprès d’une clientèle ayant des troubles graves du comportement.

Ces primes visent à attirer des travailleurs dans le secteur public et à les y retenir, malgré la différence de salaire avec le secteur privé. Elles peuvent représenter plusieurs milliers de dollars par année pour un psychologue, par exemple.

Pour les ouvriers spécialisés (plombiers, électriciens), la prime équivaut à 10 % de leur salaire. L’écart de salaire avec l’industrie de la construction peut atteindre 8 $ l’heure, avait rapporté la FTQ.

Pour ceux qui travaillent en hébergement et soins de longue durée, la prime est de 180 $ par bloc de 750 heures.

Messages différents

Or, des centrales syndicales affirment avoir reçu un message différent au sujet de l’avenir de ces primes après le 30 septembre.

La FTQ dit avoir eu l’assurance que la rémunération de ses membres ne diminuerait pas, après le 30 septembre, même si ces primes doivent théoriquement arriver à échéance. Elle n’a pas eu d’engagement précis de renouvellement de ces primes pour un nombre donné de mois, mais rapporte avoir reçu l’assurance que la rémunération de ses membres concernés ne serait pas réduite après le 30 septembre, même si les négociations se poursuivent pour renouveler les conventions collectives.

Mais la CSQ, elle, affirme être toujours dans l’ignorance, à une semaine de l’échéance des primes. Elle dit n’avoir eu « aucune garantie », ni quant à la prolongation des primes ni quant au fait que la rémunération de ses membres concernés ne diminuerait pas après le 30 septembre.

La Centrale des syndicats du Québec affirme que le Conseil du trésor poserait des conditions au renouvellement de ces primes.

Le Conseil du trésor, de son côté, n’a pas voulu « faire la négociation des différentes primes sur la place publique ». Mais il avait indiqué, jeudi dernier, que les discussions à ce sujet étaient toujours en cours avec les organisations syndicales.

« Les parties doivent en évaluer les impacts et en convenir aux tables de négociation. Les discussions à ce sujet sont en cours. Nous souhaitons conclure des ententes avec les syndicats le plus rapidement possible », avait fait savoir la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel.