(Ottawa) Un militant pour les droits de la personne estime qu’Ottawa devrait accorder l’asile aux militants prodémocratie à Hong Kong et à ceux qui ont des liens avec le Canada, avant que la Chine ne les empêche de partir.

L’avertissement est venu lundi d’Avvy Go, le directeur de la Clinique juridique pour Chinois et Asiatiques du Sud-Est, qui a déjà aidé à faire venir au Canada des militants prodémocratie de Hong Kong.

Environ 300 000 Canadiens d’origine hongkongaise se trouvent présentement en Chine. Selon M. Go, Pékin les empêchera bientôt de partir, et Ottawa devrait donc agir dès maintenant pour accueillir ceux qui veulent quitter Hong Kong.

Des députés des quatre principaux partis politiques canadiens et une sénatrice indépendante se sont montrés solidaires des propositions de M. Go, présentées lundi lors d’une conférence de presse virtuelle organisée par Amnistie internationale.

Le Canada, les États-Unis, la Grande-Bretagne et l’Australie ont condamné d’une même voix jeudi dernier l’imposition par Pékin d’une nouvelle loi sur la sécurité nationale qui, selon eux, viole la liberté de Hong Kong face à toute ingérence de la Chine communiste. L’ancienne colonie britannique avait été rétrocédée en 1997 à la Chine, qui en a fait une « région administrative spéciale ».

M. Go demande au gouvernement fédéral de mettre en œuvre plusieurs mesures d’immigration et d’asile afin d’aider rapidement les gens à quitter Hong Kong avant qu’il ne soit trop tard.