Entre 2018 et 2019, période au cours de laquelle le cannabis a été légalisé à des fins récréatives et qu’il en a été abondamment question, la proportion de Québécois de 15 ans et plus qui estiment que d’en consommer est tout à fait ou plutôt acceptable socialement a bondi, passant de 49 % à 62 %.

C’est ce qui ressort d’une étude de l’Institut de la statistique du Québec.

En 2019, environ 42 % des personnes de 15 ans et plus croient que la consommation occasionnelle de cannabis comporte un risque minime pour la santé, tandis que 21 % croient qu’elle n’entraîne aucun risque.

Par contre, la proportion de personnes qui estiment que le cannabis diminue la capacité à prendre le volant a légèrement augmenté, passant de 84 % à 87 % en un an.

Sur le site « Encadrement cannabis » mis en place par le gouvernement du Québec, on rappelle que « la légalisation du cannabis ne signifie pas qu’il s’agit d’une drogue banale. Il y a plusieurs risques chez les jeunes consommateurs de cannabis », plusieurs études établissant des liens entre la consommation soutenue de cannabis et l’évolution de troubles psychotiques.

Pour ce qui est de la consommation en tant que telle, l’étude jette un coup d’œil encore partiel sur le changement que la légalisation a pu produire, ses données ne comptant que trois mois de données post-légalisation.

La proportion de consommateurs au cours des 12 mois précédant l’enquête a légèrement augmenté entre 2018 et 2019, passant de 14 % à 16 %. Cette augmentation est observable autant chez les hommes que chez les femmes. La proportion demeure stable chez les 15 à 24 ans, mais elle a augmenté chez les 35 à 54 ans.

En 2019, près de 78 % des personnes ayant consommé du cannabis dans la dernière année ont indiqué que leur consommation n’a pas changé depuis la légalisation, 13 % ont indiqué qu’elle a augmenté et 9 % qu’elle a diminué.

Au Québec, en 2019, les sources d’approvisionnement préférées demeurent un membre de la famille, un ami ou une connaissance (62 %), suivi de la Société québécoise du cannabis (44,6 %) et d’un fournisseur illégal (22,2 %).

La collecte de données s’est déroulée du 11 février au 9 juin 2019. Parmi les 16 329 personnes échantillonnées, 10 192 ont rempli le questionnaire, ce qui correspond à un taux de réponse pondéré de 66 %. Ce taux varie entre 53 % et 69 % selon le groupe d’âge.