La Québécoise Édith Blais et son compagnon de voyage, l'Italien Luca Taccheto, pourraient avoir été enlevés et emmenés au Mali, indique un rapport du groupe Human Rights Watch (HRW), cité samedi par le quotidien La Tribune.

Citant une source provenant des services de sécurité maliens, HWR demeure fort prudent en écrivant : « Bien qu'aucun groupe islamiste armé n'ait revendiqué leur enlèvement, il semble que ces deux personnes aient été enlevées, puis emmenées au Mali », peut-on lire dans le rapport.

Ce court paragraphe figure dans un très long rapport du groupe humanitaire portant sur les « abus commis par des groupes islamistes armés dans la région du Sahel au Burkina Faso ».

Le rapport, publié le 22 mars sur le site internet de l'organisation, ne fait pas état du sort des deux infortunés voyageurs depuis leur présumé enlèvement.

Il fait aussi mention du géologue canadien Kirk Woodman qui a été enlevé le 15 janvier, « prétendument par des islamistes armés, sur un site minier dans le nord-est du Burkina Faso ». HRW rappelle que « son corps a été retrouvé deux jours plus tard plus de 100 kilomètres au nord du lieu de l'enlèvement ».

En janvier, le premier ministre fédéral Justin Trudeau avait indiqué qu'il croyait qu'Édith Blais était encore en vie. « Avec tout ce que je sais jusqu'à présent, on ne m'a pas dit autre chose qu'on croit qu'elle est en vie », avait-il déclaré à l'époque.

Édith Blais, qui était en voyage au Burkina Faso avec son copain italien Luca Tacchetto, n'a pas donné de nouvelles depuis le 15 décembre.

Mme Blais et son ami ont été vus pour la dernière fois à Bobo-Dioulasso, la deuxième ville en importance du Burkina Faso, et avaient prévu de se rendre dans la capitale, Ouagadougou, avant de traverser la frontière avec le Togo. Mme Blais avait prévu de travailler avec une organisation qui tentait de reboiser des régions du Togo.

Le gouvernement du Burkina Faso disait considérer qu'Édith Blais et son compagnon de voyage avaient été enlevés, mais le gouvernement canadien a toujours refusé de révéler quelque information que ce soit de peur de mettre la sécurité du couple en danger.