Des représentants de peuples qui revendiquent leur indépendance étaient réunis à Montréal au cours des derniers jours, dans le cadre du Forum social mondial, pour partager leurs expériences et créer des liens de solidarité.

Une quinzaine de conférences - rassemblant des représentants de la Palestine, de la Kabylie, du Kurdistan, des Premières Nations et du Québec notamment - ont ainsi été organisées par le Comité sur l'autodétermination des peuples.

L'objectif de ces rencontres était de présenter dans une perspective citoyenne les différentes façons dont s'expriment les luttes des peuples pour prendre en main leurs destinées.

Maxime Laporte, le président de la Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB) de Montréal et du réseau Cap sur l'indépendance qui est à l'origine de cette série de conférences, dit avoir beaucoup appris des échanges sur les stratégies employées par chaque nation pour revendiquer leur indépendance politique.

Ce combat pour la reconnaissance des nations sans pays prend de multiples formes, convient-il. «On parle de communautés d'êtres humains qui cherchent à s'affranchir d'un système où ils ne sont pas maîtres. En partant de ce principe universaliste, on peut comparer les différentes expériences politiques et historiques et c'est très enrichissant.»

L'expérience catalane est particulièrement instructive pour le Québec, soutient-il. Un représentant de l'Assemblée nationale catalane, Joan Gonzalez Fabra, était d'ailleurs à Montréal cette semaine.

«En Catalogne, c'est un mouvement qui émane de la société civile et qui fait pression sur les politiciens, alors qu'ici c'est surtout dans l'arène politique que s'est construit le combat indépendantiste», mentionne M. Laporte.

«On devrait s'inspirer des Catalans en faisant croître la mobilisation citoyenne, poursuit-il. C'est un projet qui appartient au peuple et c'est donc au peuple de se mobiliser.»