Les travaux de démolition ont repris sur le terrain où s'élevait encore lundi la maison Robinson à Cowansville. Deux jours après la fermeture du chantier en raison de la présence d'amiante dans les débris, le propriétaire a obtenu l'autorisation de reprendre les travaux.

Deux inspecteurs de la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) ont approuvé tard jeudi la procédure de travaux présentée par Raymond Lessard, un des propriétaires de la maison Robinson, pour retirer les débris en toute sécurité du site. Les travailleurs seront équipés de masques et de vêtements spéciaux, des bâches spéciales entourent le site, les débris seront déposés dans des conteneurs spéciaux puis enfouis avec précaution et le site sera arrosé pour éviter que des poussières s'en dégagent, a indiqué Nathalie Dufour, responsable des communications du bureau de Saint-Jean-sur-Richelieu de l'organisme.

Mardi en fin d'après-midi, un inspecteur de la CNSETT a ordonné l'arrêt des travaux après avoir constaté que de l'amiante se trouvait dans les débris. Il agissait suite à une plainte reçue. M. Lessard n'a pas donné à la Commission un avis d'ouverture de chantier et n'a pas procédé à une caractérisation des matériaux dans la maison pour déterminer si de l'amiante s'y trouvait.

La démolition de la maison s'inscrit dans un projet immobilier important. Les promoteurs veulent construire un édifice de 150 logements sur quatre étages sur le terrain. Pour l'heure, le zonage dans ce secteur limite les bâtiments à trois étages. Le nouveau règlement de zonage, qui découle de la révision du plan d'urbanisme, propose de hausser cette limite à quatre étages.

Plusieurs citoyens s'opposent à cette modification, arguant que le secteur est patrimonial et n'est pas propice à un tel projet. Lors du registre, 677 citoyens l'ont signé pour demander la tenue d'un référendum sur le nouveau règlement de zonage. Le conseil doit statuer mardi, lors de son assemblée régulière, s'il entend aller en référendum sur cette question. Deux conseillères, Marie-France Beaudry et Corinne Labbé, ont dit qu'elles s'opposent à l'organisation d'un plébiscite. Le conseiller Yvon Pepin s'est prononcé favorable à un référendum, tandis que les conseillères Lucille Robert et Sylvie Beauregard réfléchissent toujours à la question. Le conseiller Michel Charbonneau ne nous a pas rappelé. Quant au maire Arthur Fauteux, il ne fera connaître sa décision que mardi.

Tous les détails dans notre édition de samedi de La Voix de l'Est.