La Cour supérieure du Québec a commencé à entendre les témoignages, vendredi, dans un litige de longue date entre United Airlines et un Montréalais disant défendre les droits des passagers, qui soutient que le transporteur aérien américain tente de museler les critiques sur son site internet.

Le géant américain a intenté une poursuite en 2012 contre Jeremy Cooperstock, alléguant que le site militant Untied.com suscitait un harcèlement constant des employés par des passagers mécontents.

United cherche à obtenir une injonction qui forcerait M. Cooperstock à retirer de son site les coordonnées d'employés du transporteur.

Jeff Wittig, un avocat pour United Airlines à Houston, a témoigné en cour qu'il avait été perturbé dans son travail après avoir été inondé d'appels et de courriels une fois son nom inscrit sur le site, bien qu'il n'ait rien à voir avec le service à la clientèle.

Selon ce qui a été dit en cour, d'autres employés ont aussi été ciblés, notamment par un homme ayant associé le transporteur aux attaques terroristes à New York en 2001 et qualifié un travailleur d'«esclave salarié... dont Hitler aurait rêvé».

Me Wittig a affirmé que le transporteur n'en avait pas contre le droit de M. Cooperstock d'exploiter son site internet ou de se plaindre du rendement de l'entreprise.

M. Cooperstock, qui assure sa défense seul, a dit croire que le but ultime de United était de faire taire les critiques.

Le procès devrait reprendre la semaine prochaine.