Menaces, manifestation, saisies de véhicules, poursuites: l'entreprise Uber dit qu'elle ne cèdera pas à l'intimidation dont elle se dit victime.

Alors que s'ouvre aujourd'hui à Québec une commission parlementaire sur les chambardements provoqués dans l'industrie du taxi par l'arrivée d'Uber, la compagnie s'est organisée à Montréal un love-in pour tenter de démontrer que son service était désiré. L'événement a toutefois dû être organisé sous une forte présence policière en raison de menaces reçues récemment. Il n'y avait toutefois aucun manifestant présent.

L'entreprise avait convoqué la presse pour continuer à marteler qu'elle demandait une réglementation pour lui permettre d'opérer sans craindre de voir les voitures de ses chauffeurs saisies par le Bureau du taxi. Le directeur général d'Uber, Jean-Nicolas Guillemette, a profité du rassemblement pour dénoncer «l'intimidation» dont lui et sa compagnie font l'objet. «Ça ne nous arrêtera pas», a-t-il dit.

Signe des tensions suscitées par Uber avec l'industrie du taxi, une vingtaine de policiers étaient présents autour et à l'intérieur de l'hôtel du centre-ville où elle avait rassemblé pour une sorte de love-in une cinquantaine de chauffeurs, essentiellement des hommes. Plusieurs gardes de sécurité privés étaient également présents.

La conférence avait des allures de rassemblement politique. L'arrivée du directeur général d'Uber, Jean-Nicolas Guillemette, s'est faite sous une musique tonitruante. Il a prononcé un discours plaidant pour une réglementation alors que des partisans du service qui tenaient des affiches avec des slogans pro-Uber. Des macarons «le Québec aime Uber» avaient été distribués aux participants.