Un ancien travailleur agricole originaire du Guatemala profite d'une vague de sympathie.

Plusieurs personnes ébranlées par son histoire ont, en effet, accepté de se joindre à une caravane dont l'objectif est d'offrir du soutien à Noé Arteaga, un Guatémaltèque se faisant désormais un devoir de lever le voile sur ce qui se passe dans bien des champs et des serres de la province à l'insu des consommateurs.

En 2009, ce dernier avait été plongé dans un véritable cauchemar. Il avait été licencié puis expulsé du pays, car il avait été l'instigateur d'un bref débrayage visant à permettre à l'un de ses collègues d'avoir droit à des soins médicaux.

Après une longue croisade, M. Arteaga avait finalement obtenu gain de cause contre son ancien employeur et son congédiement avait été reconnu comme étant injustifié.

Le hic: l'entreprise qui l'embauchait a déclaré faillite. Dans les circonstances, Noé Arteaga n'a donc pas pu recevoir de dédommagement.

L'homme ne veut surtout pas avoir traversé cette épreuve pour rien. Il souhaite se servir de son expérience pour sensibiliser la population.

«J'aimerais faire de la conscientisation auprès de ceux qui achètent des produits d'ici. Parfois, ils croient que c'est meilleur que ce qui vient d'ailleurs. Cependant, si les gens finissent par connaître les conditions de nombreux travailleurs temporaires immigrants, ils seront fâchés», a-t-il soutenu.

M. Arteaga croit que bien des Québécois ne savent rien de la réalité de ces employés pour une raison fort simple.

«Ils n'en sont pas conscients à cause de la barrière de la langue», a-t-il indiqué.

La caravane de soutien à Noé Arteaga a fait le trajet entre Montréal et Saint-Rémi, samedi.

La destination finale des automobilistes et des cyclistes qui s'y sont joints était cette petite ville de la Montérégie, car elle accueille la Fiesta des cultures, un événement permettant de découvrir la gastronomie, la danse, la musique, l'histoire et l'art des travailleurs agricoles étrangers présents dans la région.