Des groupes qui viennent en aide aux personnes qui touchent des prestations d'aide sociale craignent l'adoption d'un nouveau programme qui forcera les nouveaux demandeurs à suivre un programme d'employabilité. Ils craignent que le refus de suivre ce programme entraîne des pénalités pour des gens qui vivent déjà de maigres revenus.

Ce programme appelé Objectif emploi, mentionné dans le dernier budget du Québec, est passé pratiquement inaperçu. On y mentionne seulement qu'il sera doté de crédits de 5 millions $ par année à compter de l'exercice 2016-2017.

On y confirme toutefois qu'il sera un «passage obligé» pour les nouveaux demandeurs de prestations d'aide sociale et qu'il devrait par exemple apporter une aide à la recherche d'emploi ou une formation d'appoint.

On ne mentionne pas de pénalités dans les cinq paragraphes qui y sont consacrés. On souligne au contraire que la participation au programme permettra d'obtenir une aide financière majorée de près de 250 $ par mois.

Le ministre Sam Hamad, responsable du dossier de l'aide sociale, doit préciser les détails de ce programme Objectif emploi au cours des prochains mois.

Néanmoins, les groupes intéressés en ont contre l'aspect obligatoire du programme. Ils estiment aussi que ces programmes doivent offrir une formation qualifiante, utile et adaptée, ce qui n'est pas toujours le cas, selon eux.