La plupart des sociétés paramunicipales et organismes lavallois fonctionnent dans «un vacuum en matière de gouvernance publique et de reddition de compte». Du coup, les activités de développement économique de Laval Technopole et la gestion du projet de la Place Bell menée par la Cité de la culture et des sports pourraient être réintégrées dans des services municipaux.

C'est ce que recommande l'Institut de la gouvernance d'organisations privées et publiques (IGOPP) dans un rapport d'analyse rendu public cet après-midi par le maire Marc Demers. Quinze entités à qui la Ville a délégué au fil des ans des missions publiques ont fait l'objet d'un examen, depuis février dernier, de l'IGOPP. Il s'agissait de voir si les structures sont toujours pertinentes. Un certain nombre d'entre elles ne le sont plus, «ni vraiment utiles à l'exercice d'une responsabilité publique que peut s'acquitter la Ville autrement», peut-on lire dans le rapport.

Ainsi, la création d'un service de développement économique afin d'intégrer Laval Technopole au sein de l'appareil municipal est recommandée. L'IGOPP estime, par ailleurs, qu'il y a «confusion des genres entre le soutien et l'accompagnement d'une part, le financement d'autre part» des entreprises qui cognent à la porte de Laval Technopole.

L'IGOPP suggère aussi de revoir la Fondation du Centre de la nature de Laval qui administre des équipements et un programme d'activités dans ce grand parc lavallois. Il est recommandé d'intégrer la Fondation au service municipal de Vie communautaire et culture.

Le Cosmodôme soulève aussi des critiques avec ses deux organismes : le Camp spatial et la Fondation du Cosmodôme. Même si le Camp Spatial «paraît un beau succès» comme l'écrit l'IGOPP,  «des manquements aux exigences de transparence et la rareté de la documentation corporative sont préoccupants et indicateurs d'un certain flou dans la gouvernance», note-t-on.

Pour ce qui est de la Cité de la culture et des sports, l'IGOPP souligne la complexité de la réalisation de la Place Bell. Les nombreux partenaires au dossier fait dire à l'IGOPP : «Alors qui est responsable et qui fait quoi ?» L'IGOPP estime même que «le statu quo représente un risque qui mérite une analyse plus approfondie». Il est recommandé que l'administration municipale reprenne les rênes du dossier.

«Je préfère parler de réorganisation que de coup de balai. Toute organisation doit se remettre en question périodiquement», a affirmé le maire Demers qui entend mettre de l'avant les recommandations de l'IGOPP.

D'ici là, des vérifications seront effectuées sur l'impact juridique et les ressources humaines des organismes sous analyse. Chose certaine, la Ville de Laval entend adopter une politique de gouvernance des sociétés paramunicipales, créer une commission relevant du conseil municipal pour les suivre et un secrétariat qui les accompagnera.