Quatre ans après qu'un tremblement de terre eut dévasté Haïti, le gouvernement fédéral veut déterminer de quelle façon une poignée de ses ambassades et représentations diplomatiques résisteraient à des catastrophes similaires.

Les Affaires étrangères ont fait paraître un avis, la semaine dernière, indiquant que le ministère se mettra à la recherche d'entreprises pour déterminer si six de ses consulats en Asie étaient assez sécuritaires sur le plan structurel pour résister à un séisme.

Ces travaux s'inscrivent dans la foulée d'un exercice plus large ayant identifié des dizaines d'ambassades et de consulats à risques, selon le document détaillant le contrat.

Ce document chiffre par ailleurs à 53 le nombre de ses installations à haut risque sismique et nécessitant des évaluations supplémentaires.

Le ministère recherchera des consultants pour évaluer les ambassades et consulats à Pékin, en Chine; à Wellington et Auckland en Nouvelle-Zélande; Jakarta en Indonésie; Hanoï au Vietnam; et dans la capitale mongole d'Oulan-Bator.

Les démarches se dérouleront en quatre étapes.

La première consistera à jeter un rapide coup d'oeil à tous les bâtiments. Les entrepreneurs devront alors évaluer ce qui doit être accompli, ainsi que le coût des travaux.

La troisième étape sera de lancer un appel d'offres pour ces travaux, et déterminer un échéancier.

Pour la dernière étape, il sera nécessaire de superviser les rénovations et de faire rapport au ministère.

«Nous prenons la sécurité de nos employés très au sérieux», a écrit par courriel le porte-parole ministériel Ian Trites.

«Cet appel de propositions s'inscrit dans les démarches des Affaires étrangères pour s'assurer que toutes les missions canadiennes respectent les codes de sécurité sismique, particulièrement dans les régions à risque modéré et élevé.»

En janvier 2010, des milliers de personnes ont trouvé la mort après qu'un séisme de magnitude 7.0 eut frappé Haïti. L'ambassade canadienne dans la capitale, Port-au-Prince, a subi des dégâts, mais est demeurée fonctionnelle dans la foulée du tremblement de terre.

Il ne s'agit pas de la première fois où les Affaires étrangères ont tenté de renforcer la sécurité sismique de ses ambassades.

En octobre 2012, le ministère a lancé un appel d'offres pour évaluer les besoins d'une «mise à jour sismique» de son ambassade de Tokyo et des résidences officielles.

La mission canadienne se situe à environ 225 kilomètres au sud du lieu de l'un des pires séismes de l'histoire, qui a fait environ 19 000 morts et disparus.

Un tremblement de terre de magnitude 9,0 et un tsunami a frappé le Japon en mars 2011, entraînant une vaste contamination radioactive de l'océan Pacifique en raison des dégâts provoqués à une centrale nucléaire.