Les onze juristes d'Investissement Québec entament lundi une grève de cinq jours pour dénoncer le processus de négociation de leur convention collective, qui n'en vient pas d'aboutir.

Frustrés, perplexes et impatients, les avocats et notaires dénoncent ainsi ce qu'ils qualifient d'une volte-face de la part de leur employeur, qui a d'abord accepté une entente de principe, en décembre dernier, pour ensuite revenir sur sa décision, selon le président de l'Association des juristes de l'État (AJE), Sébastien Rochette.

«Trois mois après être parvenus à une entente avec l'employeur, on a appris qu'elle ne fonctionnait plus», dénonce-t-il. «Il semble qu'Investissement Québec peine à obtenir le mandat de signer l'entente de la part du Conseil du Trésor.»

Autrement dit, les juristes attendent que des discussions entre leur employeur et le Trésor, dont ils disent ignorer la teneur, débloquent.

«[L'employeur] se dit impuissant à agir dans l'attente d'une autorisation de la part du Secrétariat du Conseil du trésor pour régler le conflit de travail sur la simple base des conditions de travail qui ont déjà été octroyées à la quasi-totalité des juristes exerçant leurs fonctions au sein de l'administration gouvernementale», a écrit l'AJE dans un communiqué. Les juristes d'Investissement Québec sont les seuls, parmi l'ensemble des membres de l'AJE, à ne pas bénéficier d'une nouvelle convention collective.

«Les gens n'arrivent pas à comprendre pourquoi on en est rendus là», déplore Me Rochette.  

Les juristes de l'État sont sans convention collective depuis 2009, et ils négocient une entente basée sur des paramètres finalisés en 2005. Les principaux points en litige sont les conditions de travail et le salaire.