C'est dans un climat très festif que la 10e Guignolée du Dr Gilles Julien s'est déroulée samedi à Montréal, pour apporter un peu de bonheur et de répit à des enfants défavorisés et leur famille.

La fête s'est tenue dans les deux centres de pédiatrie sociale du Dr Julien situés dans les quartiers Hochelaga-Maisonneuve et Côte-des-Neiges.

Treize autres centres de pédiatrie sociale situés ailleurs dans la province profitaient également de cette journée du 15 décembre pour tenir leur propre guignolée annuelle afin de financer leurs activités dans leur communauté.

La collecte de dons pour la Fondation du Dr Julien qui se termine le 15 janvier, a permis d'amasser 550 000 $.

Les deux dernières éditions de la guignolée du Dr Julien ont permis d'amasser environ 1 million $, ce qui représente environ le tiers du budget de fonctionnement des deux centres de pédiatrie sociale du Dr Julien. En entrevue à La Presse Canadienne, il a expliqué que cet argent sert à payer en partie les services professionnels offerts, comme ceux des infirmières, des travailleurs sociaux et des psychologues, entre autres.

Les bénévoles sur la rue et dans les marchés publics de Montréal acceptaient également les dons matériels pour les enfants, de préférence neufs, comme des livres, des jouets, de l'équipement sportif ou des billets de spectacles.

Âgé de 66 ans, le docteur Gilles Julien ne compte pas prendre sa retraite bientôt, même s'il dit travailler fort pour préparer la relève, notamment avec le recrutement de médecins, de travailleurs sociaux et d'avocats.

Il estime qu'il n'a pas fini le travail qu'il a commencé puisqu'il aimerait voir diminuer cette statistique de 30 pour cent d'enfants qu'on échappe au Québec et dans l'ensemble du Canada. Selon lui, d'autres centres de pédiatrie sociale, inspirés de sa propre expérience, pourraient bientôt voir le jour dans l'ouest du pays, à Vancouver et Saskatoon.

M. Julien constate toutefois depuis 10 ans que les iniquités de la pauvreté et les besoins qu'ils entraînent sont de plus en plus importants, particulièrement avec toutes les coupures dans les services sociaux et de santé. Les conséquences sont facilement observables chez les enfants les plus vulnérables, dit le  Dr Julien.