Des soldats canadiens ont été contraints de tirer sur un véhicule qui s'approchait d'eux à grande vitesse, vendredi, alors qu'ils étaient en train de désamorcer un engin explosif sur une route près de Kandahar, en Afghanistan.

Le conducteur du véhicule, un civil afghan, a été tué. Trois autres occupants ont été blessés.

Selon le porte-parole des Forces canadiennes, Mario Couture, les soldats canadiens avaient établi un périmètre de sécurité pour effectuer l'opération. Le véhicule a toutefois franchi le périmètre à toute vitesse pour se diriger vers les militaires.

Craignant un attentat-suicide, les soldats n'auraient eu d'autres choix que de tirer. «C'était évident qu'il y avait un périmètre de sécurité», a affirmé M. Couture, précisant que les soldats avaient signalé leur présence au véhicule de plusieurs manières.

Selon le porte-parole, le véhicule se déplaçait à toute vitesse et rien n'indiquait qu'il semblait vouloir s'arrêter, ce qui est généralement le cas lorsqu'il s'agit d'un attentat-suicide.

Les soldats canadiens avaient stationné leurs véhicules armés en travers de la route et des soldats patrouillaient à pied. «Ils ont suivi correctement toutes les procédures, a dit M. Couture. C'est une décision que l'on doit prendre très rapidement. Et cela ne laisse pas beaucoup de temps pour décider d'ouvrir le feu, au moins pour immobiliser le véhicule...et c'est ce qu'ils ont essayé de faire. Mais tant que le véhicule n'est pas immobilisé, il représente toujours une menace.»

Aucun explosif n'a été trouvé dans le véhicule. Mais selon Mario Couture, l'armée n'est pas convaincue que les hommes dans le véhicule n'étaient pas des insurgés qui testaient les procédures de l'armée pour savoir comment il était possible de franchir un périmètre de sécurité.

Les blessés ont été transportés à l'hôpital Mirwais à Kandahar.

Selon le commandant du corps de l'armée nationale afghane, Shair Mohammad Zazai, les insurgés veulent montrer qu'ils sont présents, surtout à la veille des élections présidentielles et provinciales qui se tiendront le mois prochain.

Une enquête a été ouverte par la police nationale afghane et par le service national d'enquête.