Impliqué dans une sordide affaire d'inceste, qui a débuté au cours des années 60, Alphonse Tremblay pourrait répondre à de nouvelles accusations, pour des gestes de violence commis sur ses sept enfants.

Hier devait avoir lieu l'enquête préliminaire de celui qui a longtemps été surnommé Monsieur Alphonse, dans le petit village d'Hébertville au Lac-Saint-Jean.

En vertu du Code criminel de l'époque, qui s'applique dans le cas présent, l'homme de 81 ans est accusé d'avoir eu des rapports sexuels avec des mineures de moins de quatorze ans, d'attentat à la pudeur et d'inceste. Les charges sont réparties sur neuf chefs d'accusation, dans deux dossiers distincts.

L'octogénaire s'était forgé une réputation enviable dans son milieu, par le biais de multiples implications sociales et paroissiales, lui qui était notamment ministre de la communion. Il a aussi oeuvré en tant que militant politique.

Hier matin, au Palais de justice d'Alma, plus d'une cinquantaine de personnes s'étaient rassemblées pour entendre le témoignage des deux plaignantes, les filles d'Alphonse Tremblay. Des membres de la famille, pour la plupart, mais également des voisins et anciens confrères de l'accusé, ont fait la file devant les portes de l'établissement dès 8 h.

Unanimement, les gens interrogés sur place disaient souhaiter la fin de ces procédures judiciaires, qui se sont amorcées il y a deux ans et demi déjà. "Qu'il plaide coupable", répétaient-ils, visiblement exaspérés par la lenteur du système.

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