La loi rendant le port du casque obligatoire pour les jeunes de moins de 18 ans circulant à vélo sauve des vies en Ontario, indique une analyse des décès survenus avant et après la mise en application de la législation.

L'étude révèle que depuis la fin de 1995, quand la loi est entrée en vigueur, le nombre de jeunes cyclistes décédés chaque année en Ontario a baissé de moitié. On en dénombre maintenant six en moyenne, contre 13 avant la loi, soit une baisse de 52 pour cent.

Ce constat ne permet pas de prouver que la loi est à l'origine de cette baisse des décès, et selon les responsables de la recherche, un ensemble de facteurs, dont la sensibilisation à la sécurité à vélo, plus la législation, expliquent probablement la baisse.

L'analyse menée par des chercheurs de Toronto, de Kelowna, en Colombie-Britannique, et de Houston, au Texas, a été publiée mardi dans la revue Pediatrics.

Selon un expert indépendant en prévention des blessures, les conclusions de l'analyse réfutent les arguments de ceux qui disent que le port du casque n'empêche pas les décès dus aux blessures subies à vélo.

L'étude a été menée à partir de comparaisons entre les décès associés au vélo enregistrés en Ontario entre 1991 et 2002. Au cours de la période étudiée, on a enregistré 362 décès reliés à la pratique du vélo, dont 107 impliquaient des enfants de 15 ans et moins. Seulement neuf des enfants décédés portaient un casque de cycliste au moment de leur accident - trois avant la mise en oeuvre de la loi, et six après.