L'année scolaire est officiellement commencée depuis hier. Et pour répondre aux nombreuses interrogations des parents, la CSDM a mis à leur disposition cette année un numéro de téléphone, où ils pourront notamment obtenir des explications sur... les bulletins scolaires. À Montréal-Nord, hier, les questions tournaient plutôt autour de la sécurité des enfants, après les émeutes de l'été. Et si plusieurs parents ont critiqué le nouveau cours d'éthique et de culture religieuse, le dalaï-lama a quant à lui salué l'initiative québécoise, annonçant même une visite à Montréal l'an prochain.

Un bulletin incompréhensible? Des cours qui débutent trop tôt le matin? Un transport scolaire inefficace? Peu importe le problème, les parents d'enfants inscrits dans une école de la Commission scolaire de Montréal pourront désormais trouver des réponses - ou du moins poser leurs questions - au même numéro de téléphone: 514-596-CSDM.

C'est l'une des solutions trouvées par la CSDM pour se rapprocher des parents en cette rentrée scolaire. Après avoir essuyé des reproches sur le manque de clarté des bulletins, la CSDM distribuera aussi aux parents une trousse d'informations vulgarisées sur les matières scolaires de base, le rôle d'une commission scolaire et les méthodes d'évaluation.

«Le message était assez clair. Vous vouliez tous mieux nous comprendre et nous devions faire des efforts», a dit la présidente de la CSDM, Diane De Courcy, hier, en conférence de presse sur la rentrée scolaire à l'école secondaire Père-Marquette. L'école fêtait sa réouverture après avoir été fermée pendant 20 mois à la suite d'un incendie majeur qui a ravagé l'établissement.

L'ombudsman de la CSDM a reçu plus de 200 plaintes l'an dernier, à sa première année d'existence. La majorité de ces plaintes concernait des problèmes de communication et même d'indifférence de l'école envers un élève, a indiqué Mme De Courcy, en marge de la conférence de presse. L'ombudsman rendra public son bilan plus tard cet automne.

Une priorité

Ce rapprochement entre l'école et les parents est un «mot d'ordre» lancé à toutes les directions d'école de la CSDM, a indiqué son directeur général, Gilles Petitclerc. La reddition de comptes est une priorité pour la plus grande commission scolaire du Québec qui compte 75 000 élèves du primaire et du secondaire.

De son côté, la ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, voudrait que toutes les commissions scolaires améliorent leurs liens avec les parents. «Ce lien-là a été quelque part dans le temps perdu de vue, rompu dans certains cas», a dit la ministre aussi présente à la conférence de presse. Pour Mme Courchesne, la meilleure façon de valoriser l'école publique est d'informer les parents de tout ce qui s'y passe. «Il y a encore du pain sur la planche», a-t-elle ajouté.

La CSDM a réussi à «freiner l'hémorragie vers le privé», a aussi indiqué Mme De Courcy. Le taux de rétention des élèves dans le système public est en chute libre depuis plusieurs années à la CSDM. Après une importante campagne publicitaire l'an dernier, ce taux a légèrement remonté passant de 69% à 75%. Ce sont 141 élèves de plus que l'an dernier en première secondaire.

Bien que l'école ait commencé hier, la CSDM n'a pas comblé tous les postes d'enseignant. Il manque 14 enseignants à temps complet et une trentaine à temps partiel. Cela représente «très peu de postes», selon son directeur général. Les frais exigés des parents, entre autres pour le matériel scolaire et le code vestimentaire, n'ont pas augmenté cette année dans les écoles de la CSDM. Au primaire, cela coûte en moyenne 55$ par enfant, au secondaire, 107$.