Une coalition d'organisations voulant réduire les conséquences de la consommation de drogues par injection demande au ministre de la Santé, Yves Bolduc, d'implanter des sites d'injection supervisée au Québec.

Selon la coalition, au Québec, 23 000 personnes sont des consommateurs de drogues par injection, dont 12 000 à Montréal, qui sont à risque ou déjà infectés par l'Hépatite C ou du virus de l'immunodéficience humaine (VIH).

La présence de sites d'injection supervisée permettrait, selon la coalition, de sécuriser les quartiers, de diminuer le nombre de surdoses, de seringues souillées abandonnées et le risque de propagation du VIH.

Pour la directrice générale de l'organisme Plein Milieu, Sandhia Vadlamudy, l'implantation de sites d'injection supervisée n'encourage pas la consommation de drogue. Elle estime que la personne ressource qui supervise l'injection est en mesure d'avertir le consommateur sur son état de santé et de lui offrir plus rapidement des services de désintoxication.

Mme Vadlamudy exige d'ailleurs que le ministre de la Santé soutienne la mise en place d'un projet de services d'injection supervisée tel que déjà inscrit dans le programme national de santé publique.

Action Séro Zéro, l'Association pour la Défense des Droits et l'Inclusion des personnes qui Consomment des drogues du Québec, l'Anonyme, Cactus Montréal, COCQ-Sida, Dopamine, GRIP Montréal, Plein Milieu, Point de repères, le RAPSIM et Spectre de rue, qui forment la coalition, considèrent qu'il y a urgence d'agir.