Le chef du Nouveau Parti démocratique, Jack Layton, soutient que l'approche du premier ministre Stephen Harper à l'égard de la souveraineté dans l'Arctique est trop fortement axée sur la militarisation de la région, et fait trop peu de place à la coopération internationale et aux besoins des résidants du Grand Nord.

M. Harper s'apprêtait à s'envoler pour Inuvik, dans les Territoires du Nord-Ouest, pour son quatrième voyage dans le Nord depuis qu'il est devenu premier ministre. Il y sera accompagné de plusieurs membres de son cabinet, et on s'attend à ce qu'il annonce des programmes d'infrastructures.

Mais tandis que le gouvernement a fait des promesses valant des milliards de dollars en vue de renforcer la puissance militaire canadienne dans l'Arctique, les dépenses à des fins civiles sont bien moindres, dénonce le leader du NPD.

Les appareils de recherche et sauvetage, le développement de ports et l'accès à des logements abordables revêtent plus d'importance aux yeux des résidants du Nord qu'une école de combat en hiver, selon lui. Il déplore aussi que le Canada n'ait pas pris la tête des efforts pour accroître la coopération internationale dans le Nord.

Les observateurs s'attendent à ce que les conservateurs fassent de la souveraineté canadienne dans l'Arctique un élément important de leur plateforme électorale, si des élections sont déclenchées cet automne.