La Commission canadienne du blé a publié de nouvelles prévisions, jeudi, qui indiquent que les températures plus froides du mois de juillet, dans les Prairies, ont retardé le développement de la récolte de deux à trois semaines, par rapport à la saison dernière.

La commission prévoit une diminution des revenus des comptes de mise en commun d'environ 6 pour cent par rapport aux niveaux de 2007-2008 pour le blé de printemps, soit une baisse de 40 à 50 cents à environ 8 $ le boisseau.

Les marchés ont chuté, récemment, en raison d'une amélioration des perspectives du blé d'hiver américain et de la prévision d'une production mondiale de blé record.

«Nous avons besoin d'un climat plus chaud, au mois d'août, pour s'assurer que les récoltes puissent mûrir avant la première gelée», a affirmé le président-directeur général de la commission, Ian White.

Il a également indiqué que la pluie se faisait attendre dans les terres sèches de la région de la rivière de la Paix, dans les Prairies, ainsi que dans quelques poquets dans le nord de la Saskatchewan et dans le sud-ouest du Manitoba.

Mais les nouvelles ne sont pas toutes mauvaises.

M. White a précisé que les rendements en communs des agriculteurs étaient à un niveau presque double par rapport à il y a deux ans, et ils demeurent bien au-dessus des moyennes historiques.

«Je crois que ce sera encore une année excitante pour les producteurs», a-t-il indiqué.

Le président de la commission, Larry Hill, un fermier de Swift Current en Saskatchewan, a appuyé les propos de M. White. La Commission canadienne du blé a effectivement vanté les revenus records de 7 milliards $ des fermiers pour la dernière saison de récolte qui vient de se terminer - le double de l'année précédente.

Dans son rapport final sur l'année de récolte qui s'est officiellement terminée jeudi, la Commission du blé estime que les fermiers ont gagné un montant additionnel de 560 millions $ grâce à ses comptes de mises en commun.

M. White a affirmé que les fermiers de l'ouest canadien ont reçus des rendements en commun qui étaient bien plus importants que ceux de leurs homologues américains, qui ont vendu leurs céréales plus tôt, bien avant les importantes augmentations de prix du début de l'année 2008.

Les fermiers américains ont, semble-t-il, vendu leur blé pour 6 $ à 7 $ le boisseau, tandis que les fermiers canadiens ont plutôt empoché 8,50 $ pour le blé de printemps et 12,35 $ pour le blé dur.

« La Commission canadienne du blé a suivi une approche stratégique à une époque où les prix ont atteint des niveaux sans précédent», a expliqué M. White.