Depuis un certain temps, tous les résidants du Québec semblent concernés par la façon dont nous parlons, ici, au Québec. Notre façon de parler le français s'est modifiée lorsque notre relation avec la France s'est terminée et que l'Angleterre s'est appropriée nos quelques arpents de neige.

Avec la présence anglaise, nous avons commencé à utiliser des anglicismes et, comme résultat, nous avons, de plus en plus mal parlé le français. Cette période a duré jusqu'à la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Environ trois siècles.

Nos ancêtres récents ou nos grands-parents parlaient mal le français car ils ne pouvaient pas aller à l'école, étant occupés, pour ne pas dire obligés, à travailler et contribuer ainsi au bien-être de leur famille. Ils ont donc continué à châtier leur langue et leurs enfants encore plus.

Faut-il s'en faire? À mon humble avis, non, pour le moment. Nos enfants ont commencé à fréquenter l'école primaire, l'école secondaire, les cégep et, dans certains cas, l'université. Ils ont donc commencé à mieux parler, à mieux s'exprimer, à mieux communiquer, etc.

Par ailleurs, vivant dans la communauté anglophone de l'Amérique, nous ne parlons pas la langue française comme le font nos cousins de France. Nous avons donc développé la langue québécoise, tout comme les Américains ont développé leur langue. Ils parlent donc l'américain et nous, nous parlons le québécois. Est-ce mal de parler le québécois ?

Maurice Joseph

Shefford