Accusée de négliger budgétairement le centre santé et des services sociaux (CSSS) des Collines, l'Agence de la santé et des services sociaux de l'Outaouais estime que le sous-financement dont se dit victime le CSSS ne pose pas préjudice à la population de ce secteur.

Accusée de négliger budgétairement le centre santé et des services sociaux (CSSS) des Collines, l'Agence de la santé et des services sociaux de l'Outaouais estime que le sous-financement dont se dit victime le CSSS ne pose pas préjudice à la population de ce secteur.

"On reconnaît qu'il y a un sous-financement mais cela ne pose pas préjudice à la population locale", affirme le Dr Guy Morissette, président et directeur général de l'Agence de la santé de l'Outaouais.

Autre son de cloche au CSSS des Collines qui persistent à dire que la population du secteur est laissée pour compte et traitée comme des citoyens de seconde classe.

"S'il y a un manque autour de six millions $ dans notre établissement, comment le Dr Morissette peut-il dire qu'il n'y a pas de préjudice envers la population ?" se demande Camille Spain.

En réaction à une lettre ouverte envoyée aux médias dénonçant un manque à gagner de 7,6 millions $ depuis 2005 au CSSS des Collines, le Dr Morissette a indiqué, hier, que les neuf établissements de santé de la région se sont entendus, au début de l'année, pour décréter un moratoire sur l'atteinte de l'équité pour l'année 2008-2009 afin de procéder à une analyse du financement pour le programme santé physique.

"Il est vrai qu'on s'est entendu pour revoir le financement du programme santé physique mais il y a d'autres programmes en souffrance. Si l'Agence avait versé quelques centaines de milliers de dollars à ces programmes, on aurait eu un signal que l'équité était importante pour eux. Maintenant, le conseil d'administration en doute", indique Camille Spain, adjointe au directeur général du CSSS des Collines.

"Complexe"

Malgré la situation problématique dans laquelle se trouve le CSSS des Collines, l'Agence de la santé et des services sociaux de l'Outaouais n'a pas l'intention d'accorder un financement supplémentaire à l'établissement pour l'année 2008-2009.

"Il s'agit d'un processus complexe. Si on ajoute de l'argent dans un établissement, on en enlève dans un autre. Nous attendrons donc les résultats de l'analyse en cours", fait valoir le Dr Morissette.

clamontagne@ledroit.com