L'excès de pluie tombée depuis le début de l'été a entraîné un retard dans la production de foin et de céréales en Outaouais, mais les conditions générales demeurent tout de même correctes dans leur ensemble, a indiqué hier la Financière agricole du Québec dans son bilan de mi-saison.

L'excès de pluie tombée depuis le début de l'été a entraîné un retard dans la production de foin et de céréales en Outaouais, mais les conditions générales demeurent tout de même correctes dans leur ensemble, a indiqué hier la Financière agricole du Québec dans son bilan de mi-saison.

"C'est très difficile pour les producteurs parce qu'ils n'ont pas vraiment eu de période de trois ou quatre jours consécutifs de beau temps, a expliqué le directeur du Centre de services de Gatineau de la Financière, Daniel Berthiaume. Il y a des probabilités d'orage presque tous les jours."

Ces conditions météorologiques ont rendu particulièrement difficile la récolte du foin, dont la première fauche n'est pas terminée pour plusieurs agriculteurs, alors qu'ils devraient plutôt amorcer la seconde. Il s'agit d'un retard d'environ deux semaines, qui peut entraîner une perte de qualité des fourrages, selon M. Berthiaume, qui est responsable de la région de l'Outaouais et de la MRC Antoine-Labelle, dans les Laurentides.

La pluie abondante, particulièrement en juin, a également entraîné le jaunissement des céréales à certains endroits, mais elle a, à l'inverse, été bonne pour les pâturages dont la qualité a été améliorée.

"Les conditions sont variables, tout dépendant du type de sol et du type de culture, mais dans l'ensemble, on peut s'attendre à un rendement légèrement inférieur à la normale", a indiqué le directeur gatinois.

La croissance du maïs a pour sa part été ralentie par le manque de journées de grande chaleur, mais ce retard pourrait être rattrapé si les conditions étaient plus favorables pendant le reste de l'été.

Fruits

Le bilan régional, qui tient compte de la première moitié de l'année, jusqu'au 2 juillet, note également que la survie à l'hiver des plantes pérennes et des petits fruits a été bonne.

La Financière agricole, qui soutient les entreprises agricoles, notamment par le biais de son programme d'assurance récolte, n'a ainsi reçu à ce jour aucun rapport de dégât pour la culture de fraise dans la région, dont la saison tire à sa fin.

Dans l'ensemble, M. Berthiaume a qualifié la saison de "moyenne" et il s'attend à ce que les réclamations cette année ne s'éloignent pas trop de la normale. "Il y a des événements qui affectent les récoltes à chaque année, a-t-il rappelé. Cette année c'est la pluie et le manque de chaleur. L'année dernière, on avait été affecté par le légionnaire uniponctué (un insecte), mais il a été pratiquement absent cette année jusqu'a maintenant."

cdube@ledroit.com