Les Québécois éliront un nouveau gouvernement le 1er octobre prochain. D'ici là, La Presse a voulu sonder l'état d'esprit des électeurs. Nos journalistes et nos photographes ont été à leur rencontre dans 100 villes différentes dans toutes les régions du Québec. Découvrez ce que les électeurs ont à dire.

Qu'est-ce qui vous préoccupe en ce moment ?

Ce qui me préoccupe le plus en ce moment, c'est ce qu'on va laisser à nos enfants comme culture, comme environnement, et tout le reste.

Quelle est la dernière chose qui vous a mis de bonne humeur ?

Ma journée de travail hier. C'était une grosse journée, mais ça m'a fait plaisir d'être à la hauteur.

Quelle est la dernière chose qui vous a mis en colère ?

Mon fils qui a acheté un sabre laser sur ma carte de crédit, surtout le montant. Non, ce n'est pas une blague !

Quelle est la dernière personnalité publique dont la mort vous a ému ?

Je ne me souviens plus de la dernière personnalité dont la mort m'a fait de la peine. Ce qui m'attriste le plus, ce sont les jeunes qui se font tuer dans des fusillades dans les écoles. Ça, ça me touche plus qu'une personnalité qui meurt.

Si vous pouviez et vouliez vivre dans une autre ville du Québec, laquelle serait-ce, et pourquoi ?

Je choisirais quelque chose de rural, comme ici. Je n'aime pas les grandes villes. Peut-être dans les Laurentides. La montagne, la forêt, le bois, ce sont des choses que j'aime.

Si vous pouviez changer une seule chose dans votre circonscription, qu'est-ce que ce serait ?

C'est fou, mais je mettrais un genre de transport en commun pour nous permettre de voyager dans la région. Parce que là, on parle de pollution, d'environnement... Mais mes enfants, je suis obligée de leur acheter une voiture, sinon ils ne peuvent rien faire. C'est incroyable. Ils ont 17 ans et ils ont tous leur voiture parce qu'ils n'ont pas le choix.

Si vous pouviez changer une seule chose au Québec, qu'est-ce que ce serait ?

De nous permettre de voyager en train. Quand on va en France, on peut prendre le TGV. Ça, j'aimerais ça. J'aimerais ne pas être obligée de faire cinq heures et demie de voiture pour me rendre à Montréal, ne pas avoir à me casser la tête avec le stationnement.

Quel est le dernier contenu que vous avez partagé sur Facebook ?

Je viens de le partager, c'est une vidéo contre la légalisation du cannabis. Je travaille dans un milieu hospitalier et on voit des jeunes avec des problèmes de psychose, de bipolarité, de schizophrénie liés à la consommation de drogue. Je suis vraiment contre la légalisation.

Où vous voyez-vous dans cinq ans ?

À ma retraite avec encore plus de temps pour faire ma passion. Je dirais que c'est même une folie, c'est l'équitation. J'aime les chevaux, on en a quatre.

Qu'est-ce que c'est, pour vous, être québécois ?

C'est une bonne question. Voilà cinq ans, j'aurais parlé de langue, de culture, de racine. Mais là, je ne sais pas... Ce n'est pas que ça ne me rejoint plus. Mais on dirait que plus ça va avec la mondialisation, moins c'est important. Je ne sais pas c'est quoi, être québécoise. J'ai moins de racines que ma grande de 26 ans, qui est militante. On dirait que mon attachement, il est plus pour mon coin de pays.

Faites un voeu...

J'aimerais qu'à l'avenir, on fasse plus attention à notre terre, qu'on recycle, qu'on composte. Il faut faire attention. Il faut arrêter d'arroser l'asphalte pour le nettoyer. Il faut avoir une conscience de la terre plutôt que d'être dans notre petit quotidien.

Que feriez-vous si vous gagniez une somme importante ?

Je la partagerais avec ma famille.

Dans votre vie, ces cinq objets sont-ils positifs ou négatifs ?

Téléphone

Négatif.

Ordinateur

Positif.

Carte de crédit

Négatif.

Télévision

Positif.

Bouteille de bière ou de vin

Positif.

Vous devenez première ministre demain. Quelle est la première phrase de votre premier discours ?

Je vais essayer de faire de mon mieux.

Si un chef de parti croisait votre chemin pendant la campagne électorale, de quelle préoccupation aimeriez-vous lui parler? Préserver votre emploi, acquérir une propriété, refaire une route dangereuse? Dites-nous ce qui vous préoccupe, et pourquoi, en 250 mots, en écrivant à centvilles@lapresse.ca en prenant soin de préciser votre nom, votre âge, ce que vous faites et la municipalité dans laquelle vous vivez. Nous publierons un certain nombre de messages pendant la campagne électorale, en septembre.