C'est fou comme le temps passe vite: les vacances de la construction sont finies; les FrancoFolies, dernier grand festival d'été avant l'incontournable FME de Rouyn, animent les rues du centre-ville de Montréal; les classes recommencent dans un mois, les récoltes sont commencées, ça trime dur dans les sous-bois...

 Et le soleil qui se bat toujours pour une petite place sur le podium imbibé par la pluie. Cours, Galarneau, cours!

Allo Nino!

Parlant de course...

En disant oui à la mise en scène du spectacle hommage à Nino Ferrer dans le cadre des Francos, je savais que le challenge serait de taille.

Primo: le chanteur Italo Français n'est pas très connu des Québécois; moi-même, avant le début de mes recherches, à part Le Téléfon, Mirza et Les Cornichons, je n'aurais su fredonner quoi que ce soit de son répertoire, aussi riche et inspiré soit-il.

Deuzio: l'album hommage Allo Nino, sorti ce printemps, qui aurait pu aider à faire connaître une partie de l'oeuvre de feu Nino Ferrer au Québec, ne s'est même pas vendu à mille exemplaires.

Mon coco sur le billot

Clairement, je ne prenais pas les guides de l'événement le plus sexy des Francos!

Mais avec des aptitudes pour l'aventure et la confiance en l'équipe choisie par la production pour réaliser ce spectacle, je sentais que nous pouvions réussir à faire de ce projet obscur, un show honnête, sobre et bien rythmé, digne du grand artiste humaniste qu'était Nino Ferrer.

Ben au final, ça l'a fait. À en voir les sourires sur les visages pendant le salut, notre proposition a plu aux milliers de spectateurs présents sur la Place des Spectacles.

J'avoue que dans ce contexte estival où les artistes sont tous plus occupés les uns que les autres, mettre en scène douze chanteurs et chanteuses à moitié absents aux deux répétitions (pour d'excellentes raisons, mais absents quand même) ne fut pas une mince tâche.

Cinq minutes après le show, la tension retombait et je popais les bouteilles de champagne comme une façon de dire à mes collègues que notre travail sentait la victoire. Le coeur et la passion de tous et chacun avaient tapé dans le mille pour rendre un hommage sans flafla à l'un des plus purs pionniers de la chanson rock française. J'espère sincèrement qu'il était fier le Nino, perché sur sa planète.

Cantons est en amour... (ouch... ça, ça fait mal...)

Samedi, début d'après-midi, il était déjà un peu tard, nous prenions le pont Jacques-Cartier, direction autoroute 10.

Après une bévue vers l'ouest qui nous a fait perdre de longues minutes en nous ramenant sur l'île, nous revenions sur la 10 est, via le pont Champlain... (...le champagne et ses bulles de la veille...)

Wow! Yann! Que c'est beau le fleuve! Ma blonde sait toujours tirer le positif de n'importe quelle situation; même pognée dans le trafic, en un rarissime samedi ensoleillé de grande chaleur alors qu'on devrait être rendus sur le lac à faire de la motomarine en buvant des sangrias glacées. C'est une des raisons pourquoi je l'aime tant: elle me sort de moi.

La traversée du lac Memphrémagog

Arrivés à Magog vers les 16 h, trop tard pour la motomarine, mais juste à temps pour assister aux festivités de la Traversée du lac au Monstre Légendaire. Après s'être baignés à la marina municipale, nous nous sommes dirigés vers le parc où se déroulait la remise des médailles. Le gagnant Peter Stoychev, un Bulgare de 32 ans, a nagé le marathon de 34 kilomètres en un temps record de 7:16:22:68. Le grandiose et mélancolique hymne national de la Bulgarie m'a donné les frissons... Et l'envie de prendre une bonne bière froide.

Parc du Mont-Orford

Nous sommes allés rejoindre la belle-famille qui avait loué un condo au pied du Mont-Orford. Un barbecue festin, digne du plus beau Noël des Campeurs, et trois bouteilles de rouge plus tard, nous montions notre tente dans les bois, près d'une chute qui nous a «bercé les oreilles toute la nuit» dira ma blonde.

Ben oui Yann! Ça fait du bruit, mais c'est mieux qu'un moteur de tondeuse, non? Dors là!

www.savondescantons.com

Le lendemain après le petit-déjeuner, sur la route vers l'Abbaye de St-Benoît-du-Lac (à visiter absolument), nous avons découvert une mignonne savonnerie artisanale, notre coup de coeur du week-end.

Boutique, ateliers de fabrication et centre d'interprétation du savon, tout ça à l'intérieur d'une magnifique bâtisse toute de bois bâtie, érigée sur les terres qui surplombent le lac. La pluie s'étant remise sauvagement de la partie, l'endroit était parfait pour passer les derniers moments de notre court séjour.

Au diable, la motomarine et la sangria.

Se coucher plus brillant

D'après une vieille légende romaine, le savon tire son nom du mont Sapo où des animaux étaient sacrifiés. La pluie lavait les restes de gras animaux fondus et de cendres de bois qui se retrouvaient par terre et les emmenait jusqu'au sol argileux des rives du Tibre. Les femmes qui y faisaient leurs lessives s'aperçurent que, grâce à ce mélange argileux, leur linge devenait plus propre, plus facilement.

Encore à cause de la pluie.

www.piknicelectronik.com

Je vous convie chaleureusement au Pik-Nic Électronik, ce dimanche 9 août. En grand manitou, accompagné de deux jolies Shehaweh et de mon ami Huron, Christian Laveau, nous ferons la Danse du Soleil sur un remix de Beau comme on s'aime réalisé par François Le Baron. À défaut d'avoir eut un vrai été, manifestons pour le plus beau des étés Indiens!

Danse, Galarneau, danse!