La ville de Sokcho, en Corée du Sud, a connu ces derniers jours une hausse massive de touristes, qui se promènent dans les rues à toute heure du jour ou de la nuit, les yeux rivés sur leur téléphone intelligent.

La raison de cette popularité soudaine est simple: la ville semble être le seul endroit au pays où les adeptes de Pokemon Go peuvent chasser les monstres virtuels du jeu.

Les restaurants, entreprises et hôtels locaux tentent évidemment de capitaliser sur la frénésie en attirant les touristes avec des photos de Pikachu et d'autres monstres devant leur commerce et en promettant des cadeaux gratuits aux «entraîneurs» de Pokemon. Le maire a promis de hausser le nombre de points d'accès sans fil et de stations pour recharger les téléphones. Des agences de voyages ont quant à elles lancé des visites guidées de Sokcho à thématique Pokemon.

Le jeu est devenu un véritable phénomène depuis son lancement aux États-Unis il y a moins d'une semaine, mais il n'a pas été officiellement lancé en Corée du Sud.

La compagnie Niantic, une filiale de la société mère de Google, Alphabet, superpose des personnages créés par Nintendo au véritable décor entourant le joueur. Celui-ci doit trouver les endroits, dans le «vrai monde», où il peut capturer et entraîner Psyduck, Meowth et d'autres monstres virtuels.

Les médias locaux ont rapidement rapporté que les Sud-Coréens ne pouvaient pas jouer au jeu parce que leur gouvernement impose des restrictions au service Google Maps pour des raisons de sécurité.

Les autorités du pays ont cependant nié ces renseignements, attribuant plutôt l'apparition des monstres à Sokcho à des erreurs dans les cartes de Google. En effet, Niantic aurait inclus par erreur la ville de Sokcho et la région près de la frontière de la Corée du Nord dans le territoire de l'Amérique du Nord, selon l'institut d'information géographique nationale. Ni Google ni Niantic n'ont répondu à des courriels leur demandant de confirmer ou d'infirmer l'information, jeudi.