À la fin juillet, les départs pour des voyages à forfait (séjours avec vols) sont stables en raison de très fortes disparités, entre une Espagne qui explose les compteurs et une Tunisie minée par le printemps arabe, selon un premier bilan des voyagistes français.

«C'est un été sans croissance compte tenu du printemps arabe», a déclaré vendredi à l'AFP Jürgen Bachmann, secrétaire général du Ceto (association des voyagistes français).

Par type de destination, la France affiche +5%, le long courrier +4% mais le moyen-courrier -5%.

Mais au sein même du moyen-courrier, les disparités sont encore très fortes, a-t-il noté.

Ainsi l'Espagne (continentale et avec ses îles) affiche des progressions de 25 à 50% selon le lieu de villégiature choisi alors que la Tunisie, théâtre de la révolution du jasmin et destination phare de l'été, dégringole de 49%.

Dans le même ordre d'idée, le Maroc recule de 28% et l'Égypte de 52%.

Les autres pays gagnants sont la Turquie qui grimpe de +22%, un score qualifié de «vraie réussite» par M. Bachmann car, dit-il, les voyagistes ont dû batailler pour trouver des places alors que c'était «plein à craquer».

Août pourrait se traduire par une éclaircie pour la Tunisie, souligne le secrétaire général du Ceto. «On dirait que l'hémorragie s'est arrêtée, au regard des réservations de dernière minute. L'Égypte se situe dans la même ligne. On devrait pouvoir travailler correctement cet hiver», la haute saison pour cette destination, a-t-il expliqué.

Le long courrier a été pour sa part principalement tiré par les États unis et le Canada (entre +5 et +10%), les Antilles et la République dominicaine (+15% chacun) alors que l'Asie, et surtout la Chine (-49%), continue de souffrir des répercussions des catastrophes survenues au Japon.

Mi-juin, les voyagistes français avaient fait état d'une activité en hausse de 7,6% pour l'hiver 2010/11, plombée par l'effondrement des séjours en Tunisie et en Égypte, mais dopée par les destinations plus lointaines.