J'ai un nouveau livre de chevet : 101 endroits à ne pas voir avant de mourir (101 places not to see before you die). L'auteur, Catherine Price, dit qu'elle a été inspirée par des ouvrages tels que «100 endroits à découvrir dans votre vie» ou «101 endroits où avoir des relations sexuelles avant de mourir». Il s'agit d'une inspiration à rebours, car Catherine Price précise que ce genre de bouquins la révulse.
Dans son livre, elle énumère une série de lieux ou d'événements qu'elle recommande de ne jamais fréquenter. Un de mes favoris est le Festival du testicule, une manifestation qui attire chaque année 15 000 personnes au Rock Creek Lodge de Clinton, au Montana (www.testyfesty.com).
Entre un concours de t-shirts mouillés (réservé aux dames) et d'autres exercices d'agilité intellectuelle, on peut y déguster les accessoires les plus productifs de taureaux reproducteurs (là-bas, on appelle ça du «caviar de cow-boys») ou encore jouer au «Bullshit bingo», qui consiste à miser sur un numéro comme dans nos bonnes vieilles salles paroissiales. Là différence c'est que là, c'est un taureau qui choisit le numéro gagnant. On le promène sur une carte de bingo géante jusqu'à ce qu'il défèque sur une case et... vous avez deviné le reste. Le potentiel de créativité de l'espèce humaine est illimité : les organisateurs du Festival du cochon de Ste-Perpétue feraient bien de ne pas s'endormir sur leurs lauriers.
Parmi les autres endroits à proscrire, Catherine Price inclut le Nevada tout entier. Elle énumère ses raisons. Parmi celles-ci, le Strip, à Las Vegas et ses hôtels-attractions (le Paris, le New York, le Luxor) qui, selon elle «... illustrent la volonté des Américains d'accepter la reproduction comme une alternative préférable à la réalité». De l'hôtel Luxor, par exemple, elle écrit qu'en matière d'ambiance, il «combine le désespoir d'une crise existentielle à la convivialité d'un stationnement souterrain».
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