De passage au Saguenay, les visiteurs ont parfois la chance de croiser des orignaux, des chevreuils, des coyotes, des ours, des lynx en pleine nature. Mais pour être certains de bien les voir, et de près, c'est vers Saint-David-de-Farladeau qu'il faut mettre le cap.

Les amateurs de bêtes sauvages seront en plus comblés d'admirer des tigres et des lions, des pumas, des zèbres et même un chameau en pleine nature et dans la neige... Car ce sont là aussi des animaux en résidence permanente au Centre d'observation de la faune et d'interprétation de l'agriculture de Saint-David-de-Farlardeau, un village de moins de 3000 habitants situé à une vingtaine de kilomètres au nord de Saguenay.

Les visiteurs peuvent découvrir les animaux en marchant dans des sentiers bordés de conifères. Ils admirent d'abord des oiseaux de proie (grands-ducs, aigles à tête blanche) avant de se rendre vers l'enclos des orignaux où Bucky, un jeune et curieux cervidé de 5 ans, se montre toujours très accueillant. Puis, on aperçoit des loups, des coyotes et ensuite des félins. La visite se poursuit ainsi pendant près de deux heures. Tout le long de celle-ci, des guides sont disponibles pour répondre aux questions. Ici, le spectacle, ce sont les animaux. Et la nature. Contrairement aux autres zoos, il n'y a pas de pavé uni, d'asphalte, de plates-bandes, de distributrices de friandises, de manèges ou des peluches. Pas d'artifices. Seulement des animaux qui gambadent dans de grands enclos.

La passion des animaux

Quand Daniel Gagnon et Suzie Girard, les propriétaires du zoo, se sont aventurés dans la petite municipalité en 1976, ils répondaient à l'appel de la campagne. «On cherchait un chalet», se souvient Mme Girard. D'autres idées ont ensuite germé. Dont celle d'élever des vaches de boucherie, explique M. Gagnon.

Quelques années plus tard, ils ont recueilli deux oursons orphelins errant sur leur terrain. «Leur mère a été tuée par un chasseur», se souvient Mme Girard. «Ils ne pouvaient pas survivre sans elle. On les a nourris au biberon», explique son mari. Une passion était née.

La ferme du couple est devenue un refuge pour animaux. Des agents de la faune, des agriculteurs, des citoyens les appellent lorsqu'ils retrouvent un animal sauvage blessé ou orphelin. Chaque fois, le tandem Gagnon-Girard va le chercher. Les bêtes sont nourries, soignées et relâchées lorsqu'elles sont de retour sur leurs pattes ou assez matures. Quand l'état des bêtes ne permet pas de les rendre à la nature, elles deviennent pensionnaires à vie.

En 2001, les Gagnon-Girard ont ouvert leur installation au public en fondant le Centre d'observation de la faune et d'interprétation de l'agriculture. Puis, en 2011, après avoir répondu à toutes les exigences des autorités gouvernementales, ils ont obtenu le droit de faire l'acquisition d'animaux exotiques. Comme le jeune lion du zoo, ancienne vedette de publicité à la télé, qui s'est blessé au museau pendant un déplacement. Il est aujourd'hui complètement guéri. Une des tigresses du zoo a été rescapée de son triste destin: son ancien propriétaire l'utilisait à des fins reproductives. «Il y a beaucoup de détresse chez les animaux. Ici, on s'occupe d'eux pour qu'ils soient bien pour le reste de leur vie», assure M. Gagnon.

Droits d'entrée: 12$ pour les adultes et 8$ pour les enfants de 13 ans et moins.

296, 2e Rang, Saint-David-de-Farlardeau

centreobservationfalardeau.com

> Le zoo de Falardeau, comme les gens du coin l'appellent, accueille 250 animaux de 98 espèces différentes provenant de tous les coins de la planète.