De passage dans la région du Saguenay, les skieurs et planchistes vont découvrir deux secrets bien gardés. La neige au Valinouët de Saint-David-de-Falardeau est 100% naturelle. À la station Mont-Édouard, à L'Anse-Saint-Jean, les skieurs profitent d'un des plus grands dénivelés du Québec et d'un vaste secteur hors piste. Leur point en commun? Les jours de tempête, les pistes se recouvrent de belle poudreuse.

La première chose qui frappe, lorsqu'on regarde le plan de la station Mont-Édouard, est le très petit nombre de pistes faciles. La carte est tapissée de losanges noirs. Ce sont des pistes très difficiles ou extrêmement difficiles...

Les moins habiles peuvent y trouver leur compte, mais cette montagne de L'Anse-Saint-Jean s'adresse assurément aux vrais mordus de neige.

Et cette année, ils sont servis! La montagne a ouvert un nouveau secteur hors piste facilement accessible, nommé Quatre-Temps. Pour s'y rendre, on traverse la longue passerelle de 75 mètres qui a été construite en 2008 pour donner accès à de nouveaux sous-bois. Depuis le début du mois de janvier, le domaine skiable s'étend encore plus vers l'est et s'est agrandi de 15%.

Pour ne pas faire de jaloux, les dirigeants de la montagne ont fait appel à un skieur, à un planchiste et à un télémarkeur pour dessiner un schéma du nouveau secteur. Ces trois adeptes des sports de glisse ont tous en commun d'être des travailleurs forestiers. «Ils viennent de trois disciplines différentes, ils ont trois visions différentes et, dans leur sport, ils n'utilisent pas le même genre de couloir», explique Daniel Capistran, directeur de l'exploitation de Mont-Édouard.

Lorsqu'il neige, la poudreuse s'accumule dans le nouveau secteur, au plus grand bonheur des skieurs. Le terrain ne fait l'objet d'aucun entretien ou patrouille. Un grand panneau présente les règlements. En gros caractères, l'un d'entre eux indique: «Frais de sauvetage: 250$». Le port du casque est bien évidemment obligatoire.

Les sous-bois de Mont-Édouard font partie des plus longs du Québec. La montagne s'élève d'ailleurs à 450 m, ce qui la place au septième rang de la province, à seulement 10 m de Sutton, dans les Cantons-de-l'Est.

Les skieurs comparent souvent le degré de difficulté de la station Mont-Édouard à celui du Massif du Sud, dans Chaudière-Appalaches. La comparaison n'est certainement pas erronée puisque les deux stations, qui visent le même genre de clientèle, viennent de signer une entente: l'abonnement à une montagne donne accès à l'autre.

Photo: fournie par Mont-Édouard

Les débutants ne sont pas en reste



Le centre Mont-Édouard est installé sur une montagne plutôt escarpée. Par exemple, les skieurs qui s'aventurent sur la Délinquante ont un aperçu - sur une plus courte distance - de l'inclinaison de la Charlevoix au Massif de Petite-Rivière-Saint-François.

Malgré les escarpements, les sous-bois et le secteur hors piste, la montagne de L'Anse-Saint-Jean ne boude pas pour autant la clientèle de skieurs débutants. L'Ansejeannoise, piste facile, fait 3 km. En la descendant, on y croise une yourte, le spa Édouard-les-bains et de mignons chalets colorés. Les apprentis peuvent aussi faire leurs débuts sur la pente-école.

En semaine, la montagne est tellement peu fréquentée que les pistes restent damées toute la journée. Un débutant peut donc s'aventurer sur une piste difficile et profiter de conditions de glisse exceptionnelles.

Photo: fournie par Mont-Édouard