Les tarifs aériens pour voyager au Québec sont très élevés, souvent prohibitifs pour se rendre en région éloignée. Cette situation a un impact direct sur les tarifs réclamés par les pourvoyeurs qui doivent payer une petite fortune pour construire leurs installations, recruter de la main-d'oeuvre ou acheminer le matériel, la nourriture et l'essence, explique Dominique Dugré, secrétaire général de la Fédération des pourvoiries du Québec.

Un simple coup d'oeil sur les sites internet de plusieurs pourvoyeurs de chasse ou de pêche du Nouveau-Québec démontre que le tarif de base exigé est souvent plus élevé que celui des Islandais, soit un minimum de 4500$ pour un séjour d'une semaine, en plan américain. Ce à quoi il faut ajouter autour de 2000$ pour le vol Montréal-Kuujjuaq ou encore Montréal-Schefferville. Le vol Montréal-Reykjavik coûte deux fois moins.

Prix de consolation: le poisson est beaucoup plus abondant dans le Grand Nord québécois, car les pêcheurs y sont rares. Selon M. Dugré, le gouvernement québécois devrait instaurer un crédit fiscal sur une partie du prix du billet d'avion pour permettre aux gens du Sud de visiter davantage nos régions nordiques, une des propositions du Plan Nord, précise-t-il.