En ce début de journée, Adam et Renata Buschlen établissent le programme de la journée dans leur tente oTENTik de Parcs Canada, au pied du silo n° 5, témoin de la grandeur du port de Montréal au siècle dernier.

Ils ont fait la route depuis l'Ontario pour venir découvrir Montréal avec Liam, Shona et Edward, 14, 11 et 8 ans. Ils logent dans le Village des écluses, dans le Vieux-Port, pour l'occasion.

«J'étais à Montréal pour une conférence ce printemps lorsque j'ai entendu parler du Village des écluses», confie Renata. La famille n'avait jamais fait de camping, mais la possibilité de loger cinq personnes dans le même espace, de façon confortable et à un prix intéressant, l'a convaincue d'essayer cette version du «glamping» avec lits, coin salle à manger et cuisine.

«Cette nuit, une brise agréable pénétrait par les fenêtres, raconte Adam. Le seul bruit qu'on entendait était celui de l'eau. Et nous disposons de beaucoup plus de place que dans une chambre d'hôtel, tout en étant à proximité de plusieurs activités touristiques.»

Le Village des écluses, un projet de l'entreprise Eau Logis, en partenariat avec le Vieux-Port de Montréal et Parcs Canada, respectivement propriétaires du terrain et des écluses, accueille les visiteurs depuis le début du mois de juin. Le projet compte pour l'instant huit tentes oTENTik et un bateau en bois de garde-côte construit en 1961, récupéré sur la marina. Ces unités d'hébergement à l'entrée du canal de Lachine peuvent accueillir jusqu'à six personnes.

C'est la première fois que Parcs Canada installe ses logements mi-tentes, mi-chalets en milieu urbain. À terme, le lieu, loué pour trois ans au Vieux-Port de Montréal (avec un investissement de 1,3 million de dollars), devrait abriter 30 vieux bateaux et 38 maisonnettes pour deux à quatre hôtes. 

Le mauvais temps du printemps et, surtout, les nombreux défis liés au chantier ont retardé l'aménagement de l'endroit destiné à la fois aux visiteurs étrangers et aux locaux curieux de découvrir Montréal autrement. «Nous avons notamment dû sonder le sol pour décider de l'amarrage des bateaux», explique Dave Gravel, directeur des opérations. Il a aussi fallu amener l'eau, le gaz et l'électricité sur ce terrain post-industriel figé dans le temps. 

Protéger le patrimoine

«Notre but est de protéger le patrimoine maritime canadien», indique Daniel Jourdain, à l'origine du projet. En plus de retaper de vieux bateaux de la Gaspésie, de l'Ontario et du Nouveau-Brunswick, ce passionné de plongée compte décorer le village d'artefacts et meubler les futures maisons de pièces en bois et d'objets sauvés des eaux. 

Le prix de base pour une nuitée est de 180 $ pour les tentes oTENTik, de 200 $ pour les bateaux et de 120 à 150 $ pour les maisonnettes, qui sont toutefois encore en construction. Le site est ouvert d'avril à novembre, mais l'idée d'un hébergement quatre saisons a déjà été lancée.

Réservation: www.villagedesecluses.com

PHOTO MURIEL FRANÇOISE, COLLABORATION SPÉCIALE

En visite à Montréal, Adam Buschlen, sa conjointe Renata et leurs enfants, Edward, Shona et Liam, ont préféré loger au Village des écluses plutôt qu'à l'hôtel. « Nous disposons de beaucoup plus de place que dans une chambre d'hôtel, tout en étant à proximité de plusieurs activités touristiques », souligne le père de famille.