Dans les rues de Sainte-Anne-de-Beaupré, il est présentement possible d'entendre des conversations se déroulant dans une multitude de langues alors que la communauté d'un peu moins de 3000 âmes vit le moment fort de sa saison touristique avec la tenue de la grande neuvaine en l'honneur de sainte Anne.

Cette série d'actes de dévotion a commencé jeudi et elle se poursuivra jusqu'à vendredi. Le lendemain, ce sera la fête de sainte Anne, qui est reconnue comme la patronne civile de la province de Québec.

Le maire de Sainte-Anne-de-Beaupré, Jean-Luc Fortin, a indiqué que, bon an mal an, pendant cette période, des gens des quatre coins du globe s'amènent dans sa municipalité.

Il a affirmé qu'ils proviennent de près de 40 pays différents.

M. Fortin pense évidemment que la foi motive la plupart des visiteurs, mais il estime également que de nombreux curieux veulent tout simplement admirer la basilique qu'il considère comme une «beauté architecturale incroyable».

Il a avancé qu'il a lui-même «vu et revu ce sanctuaire à plusieurs reprises» et qu'un constat s'est clairement imposé à lui au fil du temps.

«À Sainte-Anne-de-Beaupré, on a une des plus belles sinon la plus belle église au Québec», a-t-il lancé avec une note de fierté dans la voix.

Jean-Luc Fortin a souligné qu'il participe lui-même religieusement à la neuvaine car il a toujours du plaisir à se retrouver dans un pareil lieu de culte et surtout à y «côtoyer des gens venant de tous azimuts».

Si M. Fortin a accepté sans hésiter de discuter de ses rencontres avec des fidèles étrangers, il s'est montré avare de commentaires lorsque La Presse Canadienne lui a demandé si le scandale ayant éclaboussé les pères rédemptoristes était, à son avis, susceptible de refroidir l'enthousiasme de certains pèlerins.

Il s'est borné à déclarer que «c'est un sujet sur lequel il aime mieux ne pas se prononcer».

Récemment, les Rédemptoristes ont été blâmés pour avoir fermé les yeux sur des agressions contre d'anciens élèves qui ont duré quasiment trente ans au Séminaire Saint-Alphonse, à Sainte-Anne-de-Beaupré, en plus d'être condamnés à indemniser les victimes.