Dans quelques années, les skieurs se souviendront de l'année 2010 comme du point de départ de la métamorphose de la station de ski Le Massif de Charlevoix. Seulement sur la montagne, son propriétaire Daniel Gauthier a investi cette année 16 millions de dollars, une somme probablement supérieure à l'ensemble des investissements dans les autres stations de la province.

«Dans l'industrie, c'est l'un des investissements les plus importants en Amérique du Nord», affirme Alexis Boyer-Lafontaine, porte-parole de l'Association des stations de ski du Québec (ASSQ), qui regroupe la totalité des centres de ski de la province.

La principale nouveauté, c'est l'ajout d'une télécabine pour 8 passagers, qui permettra d'accéder de la base au sommet en 10 minutes, tout en contemplant le panorama fluvial. Le Massif a également complètement revu sa zone d'apprentissage, y ajoutant un tapis magique et un téléski, et a réaménagé la base de la montagne en agrandissant les arrivées. Le secteur hors-piste prend également de l'expansion (voir autre texte). Dans les Cantons-de-l'Est, SkiBromont poursuit sa vague d'investissement entreprise il y a quelques années, avec un nouveau chalet sur le Versant du Lac, une augmentation de la capacité de fabrication de neige et l'achat d'une nouvelle dameuse.

Dans les Laurentides, Mont-Saint-Sauveur, qui a ouvert ses portes le week-end dernier, a injecté 1,5 million pour améliorer le système d'enneigement et pour acquérir une dameuse baptisée The Beast, la plus puissante du genre en Amérique du Nord. La bête déploiera également ses griffes sur les pentes de Tremblant, qui ouvre ses portes demain. Toutefois, ailleurs dans les Laurentides, on dénote peu de nouveautés dignes de mention.

Dans la région de Québec, Mont-Sainte-Anne (ouverture le 27 novembre) totalise 3 millions de dollars en améliorations diverses, dont la rénovation complète de toutes ses télécabines. Avec sa station soeur Stoneham, la belle de Beaupré propose maintenant un abonnement intergénérationnel pour grands-parents et petits-enfants.

Cette année, de nombreuses stations concentrent leurs investissements dans les systèmes d'enneigement, leur police d'assurance contre la mauvaise météo. «Nous sommes en mode d'adaptation face aux changements climatiques», confirme M. Boyer-Lafontaine. Des améliorations moins spectaculaires, mais dont profiteront sans doute les skieurs.