En Outaouais, il est possible de traquer le gros gibier avec l'appareil photo ou l'arme à feu. Que vous ayez l'âme d'un poète ou celle d'un coureur des bois, le parc Omega, à Montebello, et le Ranch d'Amérique, à Saint-Émile-de-Suffolk, au coeur de la Petite-Nation, vous offrent des expériences fortes en pleine nature.

Durant les beaux jours de l'été, le parc Omega, à 3 km de Montebello, accueille de 1000 à 2000 visiteurs par jour. C'est un incontournable pour les amoureux de la nature. Mais ce que plusieurs ne savent pas, c'est que l'hiver est le meilleur moment pour y aller. Voilà un secret jusque-là bien gardé. Sur fond de neige, les animaux se laissent facilement observer et photographier et il est aisé de suivre leurs traces au sol. Qui plus est, vous aurez l'impression d'avoir le parc à vous tout seul, car la foule ne s'y presse pas.

 

Ce parc couvre un territoire naturel de 1500 acres, lequel est traversé par un chemin de 10 km. Le visiteur parcourt le territoire au volant de sa voiture, en syntonisant la radio du parc, qui le renseigne sur les différentes espèces qui y vivent et sur leurs moeurs. Il peut alors observer les animaux dans leur habitat naturel: bisons et wapitis dans la prairie, daims dans la forêt, cerfs dans les prés... sans oublier les loups, les sangliers, les bouquetins, les coyotes, les ours (oui, oui, les ours en hiver)... et les caribous. L'an dernier, le parc Omega a acquis 15 nouveaux caribous, qu'il est possible de voir dans la toundra des caribous.

Nourrir les animaux

Le visiteur ne manque pas de se procurer à l'entrée du parc un sac de carottes, qu'il offrira aux bêtes rencontrées sur sa route. Comme il se trouve au coeur de la vie sauvage, certains animaux peuvent être dangereux, particulièrement les bisons, qu'il est fortement déconseillé de nourrir. J'ai eu la frousse quand trois gros mastodontes sont venus se frotter à la voiture. Et il ne faut pas ouvrir trop grand les fenêtres de la voiture afin d'éviter qu'un wapiti ou un cerf n'y entre complètement sa tête et reparte avec le sac de carottes...

Le parc est également sillonné de petits sentiers romantiques que l'on peut parcourir à pied ou en raquette. Ces sentiers se trouvent dans des zones où les animaux, tels les cerfs, sont inoffensifs. Là, vous avez tout le loisir d'attirer les charmantes bêtes avec vos carottes, de les flatter et les photographier... Et quelle chance j'ai eue ce jour-là d'observer dans la vallée un gros ours noir, qui venait à peine de sortir de sa tanière.

«Durant les belles journées de février, m'explique Charles de Reinach, responsable du parc Omega, il arrive que l'ours se pointe le nez dehors, puis qu'il retourne tranquillement dans son repaire.»

Les loups accourent

Sur la passerelle des loups, passerelle en bois sur pilotis de 300 m de long, il est possible d'avoir une vue panoramique sur une meute de loups gris. Il suffit de frapper les mains sur la passerelle pour qu'ils accourent vers vous, juste sous vos pieds.

L'ensemble du territoire compte assez d'espace pour que tout ce beau monde cohabite pacifiquement; chaque animal a son propre habitat et peut se retirer en toute quiétude dans ses quartiers quand vient le temps de mettre bas.

Du gros gibier

Dans l'Outaouais, il est possible également d'observer le gros gibier au Ranch d'Amérique, à Saint-Émile-de-Suffolk, village situé au coeur de la vallée de la Petite-Nation. Benoît Voghell nous accueille avec son sanglier Émile, qui lui sert d'animal de compagnie.

M. Voghell gère une ferme de 400 acres, où il fait l'élevage de plus d'une centaine de bêtes, tels des bisons, des daims, des wapitis, des cerfs, des sangliers et des sikas. À bord d'un petit véhicule qui les emmène en pleine forêt, les visiteurs peuvent observer à loisir les gros animaux dans leur milieu naturel. Voilà pour l'observation.

Le Ranch d'Amérique est aussi un territoire de chasse, où l'on pratique toute l'année la chasse sportive en enclos. Ce type de chasse n'exige aucun permis, et le chasseur est accompagné d'un guide. La veille de notre passage, une femme de 75 ans, grande passionnée de chasse, y avait abattu son premier bison.

Sur la ferme, Benoît Voghell a fait construire une grande auberge où il accueille ses invités. La maison est dotée de sept chambres, d'un grand dortoir à l'étage et d'une salle à manger au rez-de-chaussée, où l'on organise des repas gaulois animés, à base de sanglier, de bison et de wapiti.

>www.parcomega.com

>www.ranch-amerique.com

>Tourisme Outaouais: 1-800-265-7822 ou www.tourismeoutaouais.com