Il reste encore quelques semaines pour voir les sympathiques lémurs au Biodôme de Montréal. Le muséum-nature consacre depuis quelques mois un habitat temporaire à Madagascar, un milieu hors du commun.

L'île située en bordure du continent africain est un trésor en matière de biodiversité. «Près de 80 % de la faune et de la flore est endémique, ce qui veut dire qu'on ne la retrouve nulle part ailleurs au monde», résume Diane Mitchell, animatrice scientifique au Biodôme.

 

L'espèce la plus connue de Madagascar est sans contredit le lémurien. On en compte pas moins de 90 espèces.

Lémur veut dire fantôme en latin. «Il est appelé comme ça à cause de ses grands yeux. Les sons qu'il fait pouvaient aussi apeurer les habitants qui se promenaient dans les forêts, la nuit», précise Mme Mitchell, animatrice scientifique.

Les différentes espèces ont adopté la forêt tropicale au nord et à l'est. Au centre, elles habitent de hauts plateaux. Les lémurs catta, de passage au Biodôme, évoluent dans un milieu semi-désertique, au sud-ouest de la grande île.

C'est ce qui a été recréé au Biodôme. Quand les visiteurs entrent dans ce qui représente une maison de Madagascar, ils se trouvent directement face aux lémurs. Rien ne les sépare des trois bêtes. Ni vitre, ni filet. Elles s'amusent à sauter d'un arbre à l'autre. Curieuses, elles ne s'approchent, toutefois pas au point de se retrouver parmi les visiteurs. Un employé a d'ailleurs pour tâche de les surveiller. Si elles s'éloignent de leurs quartiers, il les arrose avec de l'eau. Ce qui les fait rapidement déguerpir! Le lémur catta est le plus connu des lémuriens. Même si catta veut dire chat, l'animal n'est pas un félin. Il s'agit plutôt d'un primate. À l'opposé de ses lointains cousins gorilles ou autres singes, le lémurien utilise davantage sa gueule que ses mains pour manger et nettoyer son pelage.

Contrairement à d'autres espèces de lémuriens, le lémur catta a l'avantage d'être un animal diurne plutôt que nocturne. Il se distingue par sa longue queue formée d'anneaux blancs et noirs. «Elle lui permet de maintenir son équilibre lorsqu'il saute et, enroulée autour de son corps, de préserver sa chaleur pendant qu'il dort», note Mme Mitchell.

Tout n'est pas rose pour les lémuriens. À l'instar de plusieurs espèces animales de par le monde, ils sont menacés par la déforestation.

À l'extérieur de l'habitat temporaire se trouvent des amphibiens et reptiles intéressants en provenance de l'île. On compte des grenouilles, des geckos et des caméléons. Leur camouflage est au point: il faut parfois les chercher quelques minutes avant de les repérer parmi le feuillage!

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Tél.: 514-868-3000

Jusqu'au 16 novembre