Le palais de Kensington, ancienne résidence de la princesse Diana, a fait le plein dès sa réouverture lundi après deux ans de travaux, avec un millier de visiteurs dans les deux premières heures soit autant qu'attendu pour toute la journée, selon une porte-parole.

Côté public, le petit palais niché dans les jardins de Kensington au coeur de Londres propose deux expositions, l'une en hommage à «Lady Di» avec cinq de ses robes de soirée, et l'autre sur la reine Victoria, qui est née et a grandi dans le palais.

Coté privé, le visiteur aura beau se tordre le cou, il ne verra rien des appartements royaux où Diana a vécu jusqu'à sa mort en 1997, ni de l'appartement 1A en cours de rénovation où William et Kate doivent s'installer en 2013.

Le palais de briques rouges, rénové pour 12 millions de livres (19 millions de dollars), ouvre directement dans les jardins, dans le prolongement de Hyde Park.

Cinq robes emblématiques portées par Diana sont présentées, choisies comme autant d'exemples de son évolution, «au fur et à mesure qu'elle devient plus sûre d'elle et affirme son style», selon la conservatrice Alexandra Kim.

La longue robe noire (David Emanuel) portée par la toute jeune princesse pour sa première sortie officielle après son mariage avec Charles en 1981 est présentée avec des photos d'époque. Diana, les yeux baissés, y semble extrêmement timide.

14 ans plus tard, c'est une jeune femme rayonnante qui arbore une petite robe noire courte dessinée par Gianni Versace, en 1995.

Le fan de la «princesse du peuple» risque toutefois de rester sur sa faim. Outre cette mini-exposition, il ne verra qu'une grand photographie de Diana par Mario Testino de 1997.

Le reste de la visite retrace l'historique du palais, avec une mise en scène innovante qui restitue l'ambiance de cour.

Mais le véritable clou de la réouverture est l'exposition consacrée à la reine Victoria, seul souverain britannique dont le règne dépasse à ce jour celui d'Elizabeth II, dont on fête cette année le jubilé de diamant (60 ans).

L'exposition rend justice à celle qui est restée sous les traits d'une vieille femme renfrognée.

Avant de perdre son époux, qu'elle adorait, Victoria était une jeune femme gaie, aux toilettes colorées. L'exposition, basée sur ses nombreux écrits et objets d'époque, témoigne aussi des devoirs royaux: on y voit les boîtes de cuir rouge qui transmettaient chaque jour les documents du gouvernement, exactement comme aujourd'hui.

Le palais vise 380 000 visiteurs par an, contre 280 000 avant la rénovation.