La municipalité de Rome a fortement augmenté, à partir de ce lundi, la taxe de séjour payée dans les hôtels de la capitale, la doublant même dans certains cas, afin de remplir des caisses exsangues.

Les hôtels de 1 et 2 étoiles passent d'une taxe de deux euros par jour et par personne à trois euros, soit une hausse de 50 %. Les trois étoiles passent de deux à quatre euros tandis que les quatre étoiles passent de trois à six euros par jour, soit, dans les deux cas, une hausse de 100 %.

Les hôtels les plus luxueux, à cinq étoiles, passent de trois à sept euros par jours, soit une hausse de 133 %.

«Une partie de cette taxe servira à améliorer l'accueil des touristes et en particulier (...) l'aménagement urbain et la promotion touristique», précise la mairie de Rome sur son site internet. La ville accueille environ 12 millions de touristes par an.

Les caisses de la capitale italienne sont dans le rouge chronique en raison de ses participations dans diverses sociétés, notamment celle des transports publics, dont les exercices sont régulièrement déficitaires.

L'Association des tours opérateurs européens (ETOA) a vigoureusement dénoncé dans un communiqué cette mesure, annoncée il y a cinq semaines seulement aux opérateurs touristiques, dont la planification repose sur des projets s'étalant sur des années.

«Les finances de Rome doivent être dans une situation désespérée pour que la ville se décide à une mesure de ce genre. Un préavis de cinq semaines représente une triste admission de l'échec de la planification financière» de la mairie de Rome, a déploré Tom Jenkins, le patron de l'ETOA, selon le même communiqué.