Guidage par téléphone portable, billetterie électronique mais aussi toilettes en état de marche: le ministère grec de la Culture a fait part lundi de son ambition de remettre à niveau les 177 principaux sites et musées du pays, souvent privés de services de base.

«Franchir ce pas est nécessaire malgré, ou du fait, de la crise», économique qui assèche les caisses publiques, a affirmé le ministre Pavlos Geroulanos, au cours d'une conférence de presse.

Faute d'aménagements et de promotion suffisantes, les monuments, surtout antiques, et musées grecs échouent largement à fidéliser des amateurs, la plupart se contentant d'une seule visite, alors même que le tourisme constitue l'une des principales ressources du pays, a-t-il souligné.

Sur un total de 177 sites à entrée payante, 118 ne disposaient ainsi pas de services de bases au lancement en 2010 du programme d'amélioration, qui a déjà permis de rouvrir 33 boutiques, de moderniser les guichets de neuf sites et musées, et d'en doter dix de toilettes et accès aux handicapés.

Un effort particulier a été fait pour ouvrir le patrimoine aux non-voyants, avec l'édition de brochures et guides en braille.

D'ici 2013, l'objectif est désormais la mise en place d'une billetterie électronique et d'un système de guidage par téléphone portable, dans un premier temps sur les 20 principaux sites, dont l'Acropole d'Athènes, Delphes (centre) ou Olympie dans le Péloponnèse (sud).

Le pays entend aussi homologuer les principaux sites et musées en les regroupant sous une certification «Monuments et musées de Grèce», a ajouté M. Geroulanos, en annonçant le lancement d'un concours international pour trouver le logo. Le concours courra jusqu'au 12 janvier, a précisé le ministère (ideas.culture.gr).

De tels projets de remise à niveau sont en partie financés par des programmes européens, qui ont récemment été réactivés grâce à l'augmentation de la participation européenne et la réduction des fonds nationaux.